People : Martin Camus Mimb, de la splendeur à l’infamie
Déférés au parquet puis écroués à la prison centrale de Douala, le journaliste et son acolyte vont répondre des faits qui leur sont reprochés par la justice.
A5 NEWS – Depuis le 16 juillet dernier, Martin Camus Mimb et son compagnon Wilfried Eteki dorment à la prison centrale de Douala au Cameroun. Soupçonnés d’avoir abusé de la jeune Malicka Bayemi (24 ans) et d’avoir ensuite divulgué sa nudité sur les réseaux sociaux, les deux hommes interpellés le 14 juillet 2021, se présenteront devant les juges du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 22 juillet prochain, à en croire Me Henri Kouokam, l’un des avocats du promoteur de Radio Sport Info (RSI), contacté par nos soins ce 17 juillet 2021.
Selon une source policière, jusqu’ici, les mis en cause n’ont donné que «très peu d’explication» aux enquêteurs. Entre-temps, Me Dominique Fousse, l’avocate à la tête du collectif de défense tente de s’inscrire dans un autre paradigme ; celui de l’existence d’un véritable système impliquant d’autres hautes personnalités.
Manifestement, la séquence de communication engagée par Martin Camus Mimb autour de cette affaire n’a pas porté ses fruits. Bien au contraire, «il paie le prix fort de cette communication emmêlée», commente Salvador Atemengue. D’après cet expert en communication de crise, le journaliste «a donné des armes à la justice, en donnant des versions contradictoires d’une même affaire».
En effet, l’on se rappelle son discours flamboyant sur le plateau de l’émission «Décryptage», diffusée sur la chaîne de télévision privée Vision 4 le 18 juin 2021. «Personne ne peut me massacrer. J’ai passé le temps à me battre. Je n’ai rien à faire pour convaincre les gens. Ce n’est pas de ma faute si je suis un homme séduisant et que je plais à beaucoup de personnes», avait déclaré (entre autres propos) le commentateur sportif au cours de cette sortie.
Pour la suite, au cours d’un point de presse donné à Douala le 25 juin dernier, il a reconnu que les photos et les vidéos scandaleuses ont été prises dans son bureau le 16 juin 2021, le patron de RSI n’a jamais avoué avoir participé aux ébats ni à la publication des images, qui, selon la défense de Malicka, avait «blessé et ruiné» l’image de la jeune femme. «Dans cette itinérance, tout se mêle et s’emmêle», commente encore Salvador Atemengue.
By A5 NEWS ►Yolande Angoula