Cameroun : Samuel Eto’o à la conquête d’Etoudi ou de la Fécafoot ?
Depuis le verdict du Tribunal arbitral du sport (TAS) annulant l’élection de Seidou Mbombo Njoya et de son comité exécutif, l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun dans une véritable opération de charme, a entrepris une tournée nationale.
A5 NEWS – Il est né pauvre et rêve de devenir président. Samuel Eto’o est sans doute l’une des icônes du football africain, le quadruple ballon d’or africain aura brillé toute sa carrière sur les stades de football. Mais pas que, puisque l’ancien attaquant du FC Barcelone est aussi doué quand il s’agit de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Le meilleur buteur de l’histoire du Cameroun avec 56 buts et second joueur le plus capé avec 116 sélections, derrière Rigobert Song (137), ambitionnerait donc de jouer les prolongations, de cette longue partie à la tête de la fédération camerounaise de football.
Mission commandée
« Je crois qu’après notre père, le président Paul Biya, le Camerounais qui supporte le plus les insultes, c’est Samuel Eto’o», avait lâché l’ancien attaquant camerounais au sortir du concert du groupe X-Maleya à l’Opéra de Paris, au milieu d’une foule en délire. Après avoir disparu des radars des stades, c’est donc au cours d’une tournée nationale qui laisse songeur que le peuple camerounais retrouve son meilleur buteur de l’histoire de son équipe fanion.
Alors que les avis restent partagés sur le but visé, voir l’opportunité de ce périple, quelques sources proches du gouvernement affirment que l’ex capitaine des Lions Indomptables du Cameroun serait en mission gouvernementale. Tandis que d’autres lui prête des intentions de vouloir briguer la présidence de la République, alors que la prochaine échéance est prévue pour 2025. Quoique l’anticipation liée à l’annulation de l’élection de Seidou Mbombo Njoya soit envisagée. Aussi, ce périple aurait un lien de causalité avec la crise anglophone.
Une opération de charme
Reconquérir les cœurs du peuple camerounais à travers son sport roi, serait donc en filigrane l’idée qui sous-tend la tournée initiée par l’ex goleador camerounais. Après les régions septentrionales, de l’Est, l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun a séjourné lundi dernier dans le Sud. Après avoir été reçu par le gouverneur et les autorités traditionnelles, dans chacune des régions où il est passé, le buteur de talent s’est entretenu et a examiné à chaque fois la situation de ce sport roi et de ses infrastructures. Des séjours souvent moyens, chargé de grandes émotions. Il reprendra ainsi son bâton de pèlerin pour une autre étape de ce périple.
En ce moment, une violente polémique enfle à propos des raisons de cette tournée. Quelques uns accusent le footballeur d’être lancé dans une véritable opération de charme pour briguer la présidence de la Fecafoot. Pourtant, ses proches parlent d’une mission de pacification du peuple, au milieu des crises plurielles que traverse le pays.
Plusieurs indices indiquent d’ailleurs que le périple initié au lendemain du verdict du Tribunal arbitral du sport le 15 janvier 2021, à l’effet d’annuler l’élection de Seidou Mbombo Njoya et de son comité exécutif, vise le fauteuil de président de la Fecafoot. Elu le 12 décembre 2018 pour un mandat de quatre ans, il n’aura donc pas su remettre le football camerounais sur les rails. Une décision qui remet sur la table l’ouverture de nouvelles élections à la tête de la Fédération camerounaise de football.
Vers de nouvelles élections
En conséquence, Seidou Mbombo Njoya, ainsi que son comité exécutif, sont dans l’obligation de céder leurs fauteuils. Alors que la Fécafoot n’a pas fini de jouer son rôle dans l’organisation et la gestion du CHAN et de la CAN.
Dans l’immédiat, et selon le TAS, il appartient aux organes actuellement en place de finaliser « dans les meilleurs délais » l’adoption des statuts et textes réglementaires « puis d’organiser sur cette base de nouvelles élections. La décision du TAS, dont Gianni Infantino, le président de la FIFA qui a récemment séjourné au Cameroun, a pris connaissance après sa rencontre avec le président camerounais Paul Biya, tombe à un moment où le football camerounais est confronté à de nombreux défis. Il s’agira, après les périodes 2013-2015, puis 2017-2018, de la troisième nomination d’un comité de normalisation en moins de huit ans.
A5 NEWS avec Afrique54.net