Conférence internationale: Le Cameroun fait son show minier
L’édition 2019 de la Conférence internationale des mines et exhibition du Cameroun offre l’opportunité au pays de présenter les nombreux atouts de ce secteur, en dépit des contraintes qui demeurent.
C’est peu de dire que le sous-sol camerounais regorge d’importantes ressources minières. En effet, la conférence internationale de 72 heures, ouverte au Cameroun le mardi 03 Septembre 2019 sur les hauteurs du Mont Nyada, s’inscrivent avant tout dans une cadre marketing. A la suite d’une importante opération de travaux de levée géophysiques aéroportés bien menée avec le concours de la Banque mondiale, ayant permis d’explorer davantage le sous-sol camerounais. Permettant ainsi, de parcourir sept régions des dix régions du pays (Adamaoua, Est, Extrême-nord, Centre, Nord, Nord-ouest, et Ouest). Lesquels résultats, ont ainsi permis de relever des anomalies et indices de minerais tels que l’or, le zinc, les terres rares, le cobalt, le Nickel, le manganèse, l’uranium, et bien d’autres. Et au lendemain de cet important prix, le « Best Performing Project in World Bank Porfolio », décerné par la Banque Mondiale, qui récompense la bonne gestion par les États des projets du portefeuille de la Banque mondiale. En l’occurrence du projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (Precasem), initié au Cameroun depuis 2010.
Des atouts qui bien qu’ayant toujours drainé du beau monde coté investisseurs, dans ce pays du Golf de guinée, peinent encore a être visibles sur le terrain. Chose qui pourrait justifier l’inquiétude des populations environnantes des zones qui regorgent ces gisements. C’est le cas de Constant, instituteur dans la région de Batouri : « J’apprends que des étrangers exploitent l’or dans notre localité, mais je ne vois pas toujours ses retombés. Peut-être c’est à Yaoundé dans la capitale que ces derniers investissent ». D’autant plus que jusqu’ici cette exploitation minière en dépit des efforts des pouvoirs publics, demeure encore à l’étape artisanale. Dans un environnement où les cours des prix des matières premières sont fluctuants, le rôle du ministère en charge des mines et du développement technologique, est plus que jamais nécessaire.
“Nous pensons qu’Eramet peut apporter une expertise”
Pierre-Alain GAUTIER, Directeur de la stratégie Corporate de la société ERAMET
Notamment pour ces entreprises étrangères, qui scrutent longtemps et passe le claire de leurs séjours, à la phase expérimentale alors même que des mines sont exploités. Pour, Pierre-Alain GAUTIER, Directeur de la stratégie Corporate de la société ERAMET : « Nous venons chercher des contacts et surtout entretenir un dialogue franc avec le gouvernement avec qui nous sommes en discussion depuis plusieurs mois sur des projets que nous avons identifiés, extrêmement intéressants et très prometteurs pour le pays et pour nos opérations. Sachant que nous sommes déjà présents en Afrique, notamment au Gabon, au Sénégal. Et nous avons identifiés au Cameroun des projets de nickel, de cobalt, des sols minéralisés, notamment des rutiles sur lesquelles nous pensons qu’Eramet peut apporter une expertise… »
L’actuel ministre des mines de l’industrie et du développement technologique, Gabriel Dodo Ndoke, est donc attendu au pied du mur. Afin de faire penser les 12 plaies identifiées et portées sur la place publique le 28 août 2019 à Yaoundé, par les soins de la Cameroon Alumni Association (CAM3A), qui a fait l’autopsie des maux qui minent le secteur minier camerounais. Une conférence internationale, dont on espère aidera le pays à contribuer à l’amélioration de l’accès aux ressources minérales et notamment à la gouvernance des opérations minières pour le bien-être des populations.
Par Thierry Eba ǀ Afrique-54.com ǀ Yaoundé
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