L’exfiltration de l’ex fugitif Basile Atangana Kouna diviserait les services de renseignements camerounais  

Pendant que des médias du pays annoncent  déjà l’arrestation  d’un agent de la Sécurité militaire soupçonné d’avoir encouragé l’exfiltration  de cet ancien commis de l’Etat , des informations dignes foi font état de la division  au sein de la barbouzerie camerounaise où certains responsables se rejettent la responsabilité liée à la supposée exfiltration de Basile Atangana Kouna, « l’enfant maudit par les patriarches de la Mefou à Akono ».

Depuis  l’annonce de la « fuite facilitée » et l’arrestation au Nigeria de l’ancien ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie Basile Atangana Kouna, le sérail en ébullition à la capitale camerounaise. Plus de peur que de mal. Des complices actifs ou passifs du « damné » de la Mefou Akono ont perdu sommeil et craindraient d’être démasqués. Le retour du Président de la République 26 mars 2018 semble donner davantage des insomnies.

En effet, l’un des agents de la Divion de la Sécurité militaire  au Ministre camerounais de la Défense, soupçonné d’avoir facilité  la sortie de l’ex-fugitif  Basile Atangana Kouna, serait  arrêté,  nous apprend le journal Week-end. « Ses autres complices, sont activement recherchés par certains services de renseignement, accusés hier », a ce jour indiqué  Afrique-54.com une source proche des services secrets.

Une  source  bien introduite nous a appris que, en la matinée de ce 26 mars  2018  à Yaoundé,  un « rassemblement  général » a été organisé à la Direction Générale des Renseignements Extérieurs (Dgre), l’un des plus puissants de démembrements de la barbouzerie du pays. Le but de cette réunion était, apprend-t-on, de retrouver l’officier de liaison qui aurait accompagné  l’ex-fugitif Basile Atangana Kouna au Nigeria, qui illustre selon  des nombreux observateurs, comme un bon voisin sur qui le Cameroun peut compter.

Rattrapé au pays du Président Buhari où un terme a été mis à sa course folle, l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie a foulé le tarmac de l’Aéroport International  de Nsimalen sous  une pluie battante le 22 mars 2018, un jour qui coïncide avec la Journée Internationale de l’Eau.

Le 08 mars 2018, une décision prise par le Délégué régional à la Délégation générale de la sûreté nationale (Dgsn) pour l’Extrême-Nord, le Commissaire divisionnaire, Chetima Malla Abba,  frappait déjà l’ancien ministre de l’Eau et de l’Energie d’une interdiction de sortir du territoire camerounais.

 

 

Fragrance d’un malaise ?

Le cas d’Atangana Kouna Basile, ancien responsable d’un service de renseignement, vient une fois de plus afficher les symptômes d’un malaise dont souffrirait la barbouzerie camerounaise où se dégage la prédominance des égos démesurés et surdimentionnés au détriment de l’intérêt général de la cité.

Etant dans l’impossibilité de vous confirmer les informations faisant état de ce que  la fuite de l’ex homme fort du Ministère de l’Eau et de l’Energie pour le Nigeria voisin n’aurait pas été immédiatement signalée à Paul Biya ( qui l’aurait apprise grâce une très proche ayant reçu la nouvelle via un réseau social), des interrogations  pourraient être faites.

Comment « Don Basilio » a-t-il pu réussir sa sortie du pays malgré l’interdiction émission à son encontre ?  Le limogé du gouvernement du 02 mars 2018 a-t-il réellement  déboursé une somme de 500 Millions de Francs Cfa (en Euro) qui a visiblement bénéficié d’une exfiltration ? Quelles sont les dispositions prises par la Dgsn, la Drge,la Semil…pour empêcher la sortie d’Atangana Kouna  du territoire  camerounais ?

Pourquoi une forte odeur de panique se dégage au sein de la barbouzerie où les responsables se jetteraient la responsabilité de la fuite du « fils maudit de la Mefou Akono » ? S’interroge une source qui a requis l’anonymat ?

Avant le début du quatrième trimestre 2017, une presse locale camerounaise évoquait une certaine malédiction infligée par un collège de plus d’une dizaine de patriarches en colère du département de la Mefou Akono où Atangana Kouna alors Ministre de l’Eau et de l’Energie, avait été accusé de « mépriser les gardiens de la tradition » et de « faire la pluie et le beau temps ».

 

 

Né le 23 décembre 1956, l’« ex-fugitif maudit » a pourtant a été  tour à tour Chef service des Affaires administratives et juridique à la Direction générale des Relations extérieures, chargé d’études à la Direction des affaires législatives et réglementaires des services du Premier ministre, Directeur des affaires administratives et des requêtes au secrétariat général des Services du Premier ministre, Président de la commission ministérielle des Marchés du Ministère de l’Agriculture, administrateur de l’Autorité aéronautique jusqu’en 2003 et directeur général de la Camwater.

« Il est parti tranquillement. Il est passé par Douala à bord d’une voiture banalisée avec deux commissaires de police. Puis il s’est retrouvé du côté de Limbé. Il est sorti par une pirogue et il a traversé », avait révélé Michel Michaut Moussala, directeur de publication d’un journal local Aurore Plus, sur Radio Balafon  le matin du 23  mars 2018.

En attendant la  vérification de l’information selon laquelle l’immeuble direction Générale de la CAMWATER à Douala serait une propriété de l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie dénoncé par certains agents publics d’avoir  acquis un immeuble appartenant à l’époque à ABBA ABBA, il serait important de signaler que,  selon la presse locale, plus six véhicules de luxe auraient été saisis au domicile de ce dernier  par le Tribunal Criminel Spécial (TCS), créé par le Chef de l’Etat camerounais, Paul Biya dans le cadre de la lutte contre la corruption.

 

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