▌Le Congrès des Etats-Unis a adopté mercredi à une écrasante majorité un projet de loi de financement à court terme afin d’éviter un arrêt des activités gouvernementales.
Mercredi soir, le Sénat a voté par 78 voix contre 18 pour approuver la mesure, après que la Chambre des représentants l’a approuvée par 341 voix contre 82. Toutes les oppositions dans les deux chambres sont venues des républicains.
Le paquet, négocié par le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, et les principaux démocrates, maintiendrait le financement du gouvernement à son niveau actuel jusqu’au 20 décembre, préparant ainsi le terrain pour une nouvelle bataille budgétaire trois mois plus tard.
Il comprend également 231 millions de dollars supplémentaires pour le Service secret afin de renforcer les ressources de l’agence liées à la sécurité de la campagne présidentielle, à la suite de deux tentatives apparentes d’assassinat contre l’ancien président Donald Trump, le candidat républicain à la présidence.
M. Trump a publiquement demandé aux républicains du Congrès de provoquer le défaut de budget s’ils n’adoptaient pas la loi dite “SAVE” (Safeguard American Voter Eligibility Act), selon laquelle tous les Américains seront tenus de présenter une preuve de leur citoyenneté pour s’inscrire sur les listes électorales, alors qu’il est déjà illégal pour les non-citoyens de voter lors des élections fédérales.
Indépendamment de la demande de M. Trump, M. Johnson et d’autres éminents républicains ont fait valoir qu’un arrêt des activités gouvernementales à l’initiative du Parti républicain, un peu plus d’un mois avant le jour des élections, serait une “faute politique”, craignant que leur parti n’en soit tenu pour responsable.
Le projet de loi a été transmis au président Joe Biden, qui devrait rapidement le signer avant que le financement actuel du gouvernement n’expire le 30 septembre, date de la fin de l’exercice fiscal.
Les deux chambres devraient interrompre leurs travaux cette semaine pour des vacances prolongées et ne se réuniront à nouveau à Washington qu’après les élections du 5 novembre, ce qui permettra à certains législateurs de rentrer dans leur Etat d’origine pour faire campagne en vue de leur réélection.
Xinhua