Le sommet de l’UE se concentre sur l’aide à l’Ukraine, les négociations sur l’élargissement et le Moyen-Orient
▌Les dirigeants de l’Union européenne (UE) sont réunis jeudi et vendredi à Bruxelles, plaçant les discussions sur l’aide financière à l’Ukraine, l’éventuelle adhésion de cette dernière à l’Union et la situation au Moyen-Orient en tête de leur ordre du jour.
“Le moment est venu de prendre des décisions. Je vous invite tous à venir avec un esprit de compromis, un sens de la responsabilité collective, en ayant à l’esprit les intérêts et les valeurs de l’Union”, a écrit Charles Michel, président du Conseil européen, dans sa lettre d’invitation aux dirigeants de l’UE.
Charles Michel a proposé une enveloppe de 50 milliards d’euros (54,63 milliards de dollars) pour garantir la stabilité à long terme de l’Ukraine. Il a également souligné que l’ouverture de négociations d’adhésion avec le pays constituerait un signal nécessaire.
Si cette proposition est soutenue par la plupart des Etats membres, la Hongrie s’y oppose.
“L’argent pour l’Ukraine à court terme est déjà dans le budget. Si nous voulons donner de l’argent à plus long terme et en plus grande quantité, nous devons le gérer en dehors du budget, et nous soutenons cela”, a déclaré Viktor Orban, premier ministre hongrois, avant le sommet.
Il s’est également prononcé contre des négociations immédiates en vue de l’adhésion de l’Ukraine. “L’élargissement n’est pas une question théorique. L’élargissement est un processus fondé sur le mérite, juridiquement détaillé, qui comporte des conditions préalables. Nous avons établi sept conditions préalables. Même d’après l’évaluation de la Commission, trois de ces sept conditions ne sont pas remplies. Il n’y a aucune raison de négocier l’adhésion de l’Ukraine aujourd’hui”, a déclaré M. Orban.
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L’Ukraine et la Moldavie ont présenté leur demande d’adhésion à l’UE en février et mars 2022 respectivement, et ont obtenu le statut de candidat en juin de cette année.
La situation au Moyen-Orient sera également abordée par les dirigeants européens. Les répercussions des conflits à Gaza se sont manifestées en Europe, donnant lieu à des afflux de réfugiés, à des menaces accrues en matière de sécurité et à des divisions sociales exacerbées entre les citoyens alignés sur les différentes parties aux conflits.
La semaine dernière, les dirigeants de la Belgique, de l’Irlande, de l’Espagne et de Malte ont envoyé une lettre commune au président du Conseil européen, M. Michel, pour demander à l’Union de s’entendre sur l’imposition d’interdictions de voyager et de gels d’avoirs ciblés aux colons violents qui attaquent et déplacent les Palestiniens en Cisjordanie.
Soulignant que “le nombre de morts, le niveau de destruction et la situation humanitaire désastreuse” à Gaza étaient “insupportables”, la lettre insiste sur la “nécessité urgente” d’un processus politique visant à mettre en œuvre une solution à deux Etats.
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