Pollution plastique à Yaoundé : Un danger pour la santé humaine

Le Cameroun, Afrique en miniature est bien connu pour ses beaux paysages naturels, sa faune impressionnante. Mais la plupart de ses villes en plein essor sont polluées par des emballages plastiques et d’autres déchets qui mettent en danger la santé des populations.

 

 

A5 NEWS│ L’urbanisation croissante et non contrôlée de la ville de Yaoundé entraîne avec elle une croissance exponentielle des populations urbaines. Ce qui crée un défi en matière de gestion des déchets dans cette ville. Ces déchets plastiques qui inondent la capitale économique du Cameroun impactent la santé humaine et contribuent à la perte des moyens de subsistance, aux émissions de gaz à effets de serre, à la perte de la biodiversité et à la détérioration du fonctionnement des écosystèmes dans tous les paysages terrestres et marins d’Afrique.

 

 

Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), la pollution fait partie, avec le changement climatique et la perte de biodiversité, de la triple crise planétaire à laquelle le monde est confronté. Chaque année, l’homme produit 300 millions de tonnes de déchets plastiques, dont 11 millions de tonnes finissent par se retrouver dans l’océan une quantité qui devrait presque tripler d’ici à 2040 si aucune action urgente et à grande échelle n’est entreprise.

99% du plastique est le produit de substances chimiques dérivées de sources impropres et non renouvelables. La plupart des plastiques ne disparaissent jamais vraiment. Au contraire, elles se décomposent en microparticules qui finissent par être avalées par les poissons ou les animaux d’élevage et finalement consommées par les humains à travers leur alimentation et l’eau du robinet.

 

 

Estimée à plus de 3 millions d’habitants, Yaoundé produit environ 1800 tonnes de déchets par jour, soit environ 700 000 tonnes par an. Le taux d’augmentation de sa population est estimé à 4,5% par an. Les déchets proviennent donc de 75% des ménages, de 20% des services publics et activités économiques, et de 5% des marchés. Les entreprises HYSACAM et Ville Propre en charge du ramassage des ordures, se trouve pratiquement dans l’incapacité de proposer une solution efficace et durable.

 

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Les autres déchets

Par ailleurs, le déversement incontrôlé des déchets divers dans les lits de rivières, les décharges sauvages, les porcheries, les rigoles sont sources de risques environnementaux et sanitaires. La pollution des puits est la principale conséquence des déversements irresponsables et inciviques des ordures dans les rivières et décharges sauvages créées au bord des rivières et au cœur des quartiers de la ville.

 

 

Les déversements des effluents domestiques sont chargés de matières organiques contenant des lixiviats, et sont à l’origine de la contamination des nappes d’eau. La consommation ou l’utilisation de ces eaux à des fins domestiques renforce la récurrence des maladies hydriques telles que la fièvre typhoïde, la dysenterie amibienne, les maladies de la peau. Ces maladies sont contractées en buvant de l’eau souillée aux germes fécaux (coliformes, streptocoques fécaux, etc.).

Ces germes provoquent des infections digestives ou dysenterie amibienne, et confortent également la permanence de la typhoïde. La population infantile est la plus vulnérable aux maladies hydriques et au paludisme. Les enfants de deux à cinq ans et surtout, les nourrissons de zéro à deux ans en sont particulièrement menacés.

Ces derniers représentent environ 20% des cas d’infections digestives. La persistance ou la récurrence des maladies diarrhéiques est due à l’absence ou la carence des mesures d’hygiène simples. Des mesures simples applicables à la collecte et l’évacuation des déchets ménagers et autres effluents domestiques.

 

Par  Eric Ngono

 

 

 

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