One Forest Summit : Un fonds de 100 millions d’euros créé

Un Fonds de 100 millions d’euros a été créé à Libreville lors du One Forest Summit.

 

Au terme du One Forest Summit qui s’est tenu du 1er au 2 mars 2023, les six chefs d’Etats présents ont adopté le « plan de Libreville » qui propose la création d’un fonds de 100 millions d’euros dédié à la conservation des forêts tropicales. Inspiré des résolutions de la COP 27, ce document vient réitérer l’engagement des Etats  présents à à stopper la déforestation comme solution efficace dans la lutte contre le changement climatique.

 

 

100 millions d’euros pour accélérer la stratégie de protection la biodiversité

La mesure phare du plan de Libreville est la création d’un fonds doté d’une enveloppe de 100 millions d’euros. « Nous allons mettre 100 millions d’euros additionnels pour les pays qui souhaitent accélérer leur stratégie de protection des réserves vitales de carbone et de biodiversité dans le cadre des partenariats », a déclaré le président français Emmanuel Macron. Ce fonds connaîtra la contribution de la Fondation Walton qui participera à hauteur de 20 millions d’euros, Conservation international pour 30 millions d’euros et la France mettra 50 millions d’euros, a détaillé le président français.

Ce fonds servira à financer un mécanisme de rémunération des pays exemplaires dans la conservation des forêts et la sauvegarde de leurs stocks vitaux de carbone et de biodiversité, via des « certificats de biodiversité ». Ces certificats pourront être échangés avec des États souverains ou avec le secteur privé « au titre de contribution à la protection de la nature », a précisé le chef de l’État français.

 

 

 

Mieux connaître le potentiel des forêts tropicales

Durant ces travaux, les chercheurs de leur côté ont lancé le projet One Forest Vision qui ambitionne de mieux connaître la valeur des trois grands bassins forestiers du monde en les cartographiant dans les prochaines années : la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est.

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Pour leur part, les chefs d’entreprises, réunis dans un One Forest Business Forum, ont lancé une initiative qui vise à créer dix millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030. Volontariste, le plan de Libreville met au cœur de toutes ces actions les populations locales qui vivent autour des forêts.

 

 

Un accueil mitigé

Les annonces et ambitions du Plan de Libreville ont reçu un accueil mitigé au sein de l’opinion africaine. Certains y voient une niche d’opportunités pour les pays du bassin du Congo. « L’annonce de la création d’un fonds de 100 millions pour la préservation des forêts tropicales est une décision louable. C’est une opportunité à saisir pour les pays du bassin du Congo et en particulier la jeunesse. Mais nous attendons des résultats concrets sur le terrain et que cela ne reste pas dans l’ordre des promesses non tenues auxquelles nous assistons lors des sommets dédiés à la cause environnementale et climatique », indique Eric Ngono président  de l’association Up For Environment.

D’autres restent sceptiques face aux ambitions du « Plan de Libreville ». Pour eux, cela est juste une autre promesse faite à l’Afrique qui ne sera pas tenue comme les précédentes.

 

 

 

 

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