▌Le bilan des frappes aériennes américaines menées samedi soir sur les sites des rebelles houthis dans le nord du Yémen s’est alourdi à 31 morts et 101 blessés, a rapporté dimanche Al Jazeera.
a54 NEWS |Le bilan des frappes aériennes américaines menées samedi soir sur les sites des rebelles houthis dans le nord du Yémen s’est alourdi à 31 morts et 101 blessés, a rapporté dimanche Al Jazeera.
Le bilan devrait encore s’alourdir à mesure que les frappes aériennes américaines se poursuivent au Yémen.
Les victimes ont été recensées à plusieurs endroits, notamment dans la capitale Sanaa, dans la province septentrionale de Saada, bastion des Houthis, ainsi que dans d’autres provinces yéménites contrôlées par les insurgés.
La campagne militaire, qui a débuté samedi soir, a frappé le quartier résidentiel d’Al-Jarraf dans le nord de Sanaa, suivi de plusieurs bombardements sur la zone résidentielle de Shoab dans l’est de Sanaa, a rapporté la chaîne de télévision al-Masirah, gérée par les Houthis.
Plus tard dans la soirée, de nouvelles frappes ont touché des sites de la partie nord de la ville centrale de la province, Saada, qui porte le même nom, et qui est le principal bastion du groupe dans le nord.
Selon des habitants, les frappes à Sanna visaient des dépôts de munitions et de roquettes près de la chaîne de télévision publique contrôlée par les Houthis dans le quartier d’Al-Jarraf. Selon des témoins, un panache de fumée blanche s’élevait du quartier et une série d’explosions a été déclenchée à la suite des frappes aériennes.
Il s’agit de la première opération militaire menée par l’armée américaine contre les sites houthis depuis que le président américain Donald Trump a pris ses fonctions en janvier et a redésigné le groupe comme une “organisation terroriste étrangère”.
M. Trump a écrit dans un post publié sur le réseau social Truth Social que les frappes contre “les bases, les chefs et les défenses antimissiles des terroristes visaient à protéger le transport maritime, aérien et naval des Etats-Unis et à rétablir la liberté de navigation”.
Il a également averti les Houthis que s’ils ne cessaient pas leurs attaques “à partir d’aujourd’hui […] l’enfer pleuvrait sur eux comme ils ne l’ont jamais vu auparavant”.
Entre-temps, le Commandement central des Etats-Unis a publié sur X des images montrant des avions de guerre décollant d’un porte-avions américain en mer Rouge. Il a déclaré avoir “lancé une série d’opérations consistant en des frappes de précision contre des cibles des Houthis soutenus par l’Iran à travers le Yémen afin de défendre les intérêts américains, de dissuader les ennemis et de rétablir la liberté de navigation”.
A la suite des frappes américaines, les Houthis ont promis de lancer des attaques de représailles, affirmant que “cette agression ne resterait pas sans réponse” et que le groupe était “entièrement prêt à faire face à l’escalade par l’escalade”, a déclaré le bureau politique des rebelles dans un communiqué diffusé par la chaîne de télévision al-Masirah.
Mardi, les Houthis a annoncé qu’ils recommenceraient à lancer des attaques contre tout navire israélien en mer Rouge, en mer d’Arabie, dans le golfe d’Aden et dans le détroit de Bab al-Mandab jusqu’à ce que les points de passage de la bande de Gaza soient rouverts et que l’aide soit autorisée à y pénétrer.
Entre novembre 2023 et le 19 janvier, le groupe rebelle yéménite, qui contrôle actuellement la majeure partie du nord du pays, y compris la capitale Sanaa, a lancé des dizaines d’attaques de drones et de roquettes contre des navires liés à Israël et des villes israéliennes afin de montrer sa solidarité avec les Palestiniens dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas. Les Houthis ont cessé leurs attaques le 19 janvier, lorsque l’accord de cessez-le-feu à Gaza est entré en vigueur.
Xinhua
