L’expression des visages des responsables des coopératives et associations de cacaoculteurs en disait long. La satisfaction était au comble au sortir de la première évaluation de la campagne cacaoyère 2024-2025 qu’a présidée, ce 17 octobre 2024, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.
» Le Mincommerce fait ici l’économie des échanges:” Je suis heureux que les présidents des coopératives de producteurs de cacao soient aussi nombreux à cette rencontre. Nous avons échangé et évalué la campagne cacaoyère 2024-2025
CONFIRMATION
Celle-ci a été lancée le 8 août à Mvengue, dans la Région du Sud. Cette campagne, dois-je l’avouer, a démarré au petit trop pour des problèmes institutionnelles. Ces opérations sont en train de prendre leur envol.
Nous sommes à des niveaux de prix historiques. Nous n’avons jamais connu celà auparavant. Faisant référence à la campagne 2023-2024, je voudrais rappeler qu’au cours de celle-ci et à cette époque de l’année, nous étions à des niveaux de prix bord-champ de 1600 F.Cfa avec des pointes de 1800Francs. Aujourd’hui, rendus en octobre 2024, les prix ont pratiquement doublé. Ce qui confirme les propos que nous avons tenus à Mvengue. Nous disions que la campagne 2024-2025 serait exceptionnelle.
Eh bien, nous y sommes ! Maintenant, il nous faut bien nous structurer car le résultat de tout ceci est lié au travail foncier qui a été mené par les producteurs en accord avec les pouvoirs publics et les organisations faîtières.
RITUALISATION
Il est question de faire du cacao d’origine camerounaise un produit d’excellence. Nous devons aussi structurer la commercialisation pour plus de discipline. C’est elle qui nous placera très haut. Si nous continuons sur la même lancée, celle de la rigueur, la tendance des prix continuera sa graduation. C’est une très bonne nouvelle pour nos producteurs.
Ils doivent bien apprécier ce qu’ils ont. Même si comparaison n’est pas raison, l’évidence aujourd’hui est que le prix que perçoit le paysan camerounais est au moins le double de ce qui est payé ailleurs. Il y a donc de quoi être fier de son pays. Mais il ne faut pas, comme Annibal, se livrer aux délices… Il faut savoir qu’à des moments de bonheur, peuvent se succéder une période moins heureuse. Dans tous les cas, nous y travaillons.
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BONNE NOUVELLE
Pendant nos échanges, je leur ai fait état des débats en cours. Il est question de les mettre en contact direct avec les grands industriels chocolatiers du monde. Ce qui va limiter l’intermédiation. Si tout se passe bien, nous aurons la visite prochaine de ces industriels. Il traiterons directement avec les coopératives. C’est là, une stratégie pour que les prix soient maintenus à la hausse.
Au Cameroun, il n’y a pas de prix officiels ou de prix recommandés. Il y a cependant un marché et une structure de prix. Auprès des cacaoculteurs, le prix est déterminé en fonction de celui qui prévaut sur le marché international auquel il faut ajouter les autres éléments conus. Ceux-ci peuvent évoluer dans un sens comme dans l’autre. Mais notre ambition est de porter la rémunération du producteur le plus haut possible.
Par NKOA Cyprien pour AFRIQUE THÉMATIQUE