▌IG Metall, l’un des plus puissants syndicats d’Allemagne, envisage des grèves en réaction aux projets de suppressions de postes de la compagnie Volkswagen, ce qui signifie des complications possibles pour les efforts de réduction des coûts du fabricant automobile allemand.
Volkswagen et IG Metall se sont réunis mercredi à Hanovre pour un premier round de négociations collectives. Les positions des deux parties restent très éloignées, et IG Metall a indiqué qu’un appel à la grève serait lancé pour le mois de décembre.
Il s’agissait de la première réunion entre le fabricant automobile et le syndicat depuis que Volkswagen a annoncé des plans visant à mettre fin aux contrats de garantie de l’emploi. L’entreprise a indiqué plus tôt dans le mois qu’elle envisageait des fermetures d’usine en Allemagne ainsi que la résiliation de certains accords avec les salariés, dont un accord sur la garantie des emplois jusqu’en 2029.
Cette annonce marquait un revirement majeur pour Volkswagen, qui n’avait jamais fermé une usine en Allemagne en 87 ans d’histoire.
Thomas Schaefer, directeur de la marque Volkswagen, a expliqué dans une lettre au personnel que ces licenciements étaient envisagés parce que la situation financière de l’entreprise était “extrêmement intense” et que d’autres mesures de réduction des coûts s’étaient avérées insuffisantes.
L’entreprise a enregistré une baisse de son bénéfice opérationnel de 11% sur le premier semestre de l’année. Malgré une légère augmentation des ventes de 1,6%, à 158,8 milliards d’euros sur cette même période, les coûts élevés ont été expliqués par cette réduction des bénéfices.
Le directeur général de Volkswagen, Oliver Blume, a déclaré que le marché automobile européen se trouvait dans “une situation grave”.
Xinhua