▌Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé mardi sa préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire au Soudan.
Le patron de cette organisation de 55 membres a exprimé dans un communiqué sa “grave préoccupation” concernant la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays en guerre civile, en mettant particulièrement l’accent sur la situation à El Fasher, au Darfour (ouest).
Condamnant la récente escalade de la crise et la propagation de la violence, M. Faki a appelé à une cessation immédiate des combats à travers le Soudan.
Il a en outre réitéré la conviction de l’UA qu’il ne peut y avoir de solution militaire à cette crise. Il a déclaré que les “combats injustifiés” en cours ne font que prolonger les souffrances de tous les Soudanais et la dévastation du pays après des décennies de conflit et de déplacements forcés.
Depuis la mi-avril 2023, le Soudan est en proie à un conflit meurtrier entre l’armée et la milice des Forces de soutien rapide.
M. Faki a exhorté les deux belligérants et leurs alliés “à accepter immédiatement et sans condition un cessez-le-feu permanent et global”.
A ses yeux, un tel cessez-le-feu ouvrirait la voie à un dialogue politique inclusif entre tous les Soudanais afin de s’attaquer aux causes profondes du conflit et de remettre le pays sur la voie de l’ordre démocratique constitutionnel et de la stabilité.
Il a en outre réitéré l’engagement de l’UA à contribuer par tous les moyens à sa disposition à mettre fin au conflit par le biais de divers mécanismes panafricains, notamment le Groupe de haut niveau sur le Soudan et l’envoyé spécial de l’UA pour la prévention du génocide.
Alors que la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies se tient à New York, le président de la Commission de l’UA a également renouvelé l’appel à une unification effective des efforts en vue d’une action internationale collective pour résoudre cette crise extrêmement dangereuse au Soudan.
Xinhua