▌Lorsque Jamlick Mwangi Kariuki est venu en Chine pour faire des études dans le domaine des transports il y a sept ans, son pays d’origine, le Kenya, ne disposait d’un seul chemin de fer à écartement étroit, construit il y a près d’un siècle par les Britanniques.

Sur cette ancienne voie ferrée, il fallait environ neuf heures pour arriver à Nairobi, la capitale du pays, depuis Mombasa, le plus grand port du Kenya, s’est souvenu M. Kariuki.

 

 

 

En mai 2017, un chemin de fer moderne construit par la Chine et reliant les deux villes a été mis en service. Ce chemin de fer à écartement standard (standard gauge railway, SGR) de 480 km réduit de moitié le temps de trajet ferroviaire entre les deux villes, et est salué comme un projet phare ainsi qu’un exemple réussi de la coopération entre la Chine et le Kenya dans le cadre de l’initiative “Ceinture et Route”.

Comme ce chemin de fer moderne et efficace facilite les déplacements et favorise le développement économique du Kenya, la vie de M. Kariuki a connu un développement rapide grâce à l’expansion de la coopération entre la Chine et l’Afrique.

Quelques mois avant le lancement du chemin de fer moderne, M. Kariuki a posé sa candidature et s’est inscrit à un programme spécial de licence lancé conjointement par l’université Jiaotong de Beijing et la China Road & Bridge Corporation, chargée de la construction du SGR Mombasa-Nairobi. Les quatre années d’études de premier cycle universitaire en Chine ont permis à M. Kariuki et à ses camarades kenyans d’acquérir des connaissances indispensables sur le développement et l’entretien des chemins de fer.

Au fil des ans, une centaine d’étudiants kenyans ont bénéficié de ce programme de premier cycle universitaire visant à renforcer les compétences dans le domaine du transport et de la gestion ferroviaires. Selon M. Kariuki, après l’obtention de leur diplôme, nombre d’entre eux se sont activement engagés dans le développement du système ferroviaire dans leur pays d’origine.

 

 

Après avoir terminé ses études de premier cycle universitaire en 2021, M. Kariuki est rentré au Kenya et a commencé à travailler pour la Kenya Railways Corporation en tant qu’ingénieur assistant. Son premier emploi, qui consistait à inspecter les voies du chemin de fer Mombasa-Nairobi, n’avait peut-être pas l’air prestigieux, mais il était essentiel.

“Mon travail consistait à déterminer s’il y avait des défauts à réparer et des choses à entretenir”, explique M. Kariuki.

Il a également participé à la planification de la gestion des chemins de fer au siège de la société, où les ingénieurs déterminent les tâches à accomplir, l’affectation des ressources et d’autres facteurs affectant le fonctionnement du chemin de fer.

Au cours de son travail, M. Kariuki a acquis une connaissance directe de la manière dont le chemin de fer a favorisé le développement économique du Kenya.

 

 

“Cela fait presque sept ans que le chemin de fer a été lancé et, au fil du temps, nous pouvons constater qu’il contribue à la croissance de l’économie et à la création d’emplois”, a-t-il déclaré. “Il y a un grand nombre de personnes qui étaient au chômage et qui travaillent aujourd’hui sur place.”

Les données montrent que le développement du Mombasa-Nairobi SGR a permis de créer plus de 50.000 emplois et de former plus de 2.800 spécialistes de technologies et de la gestion ferroviaires de haute qualité pour le Kenya. En outre, on estime qu’il a contribué à environ 2 % du produit intérieur brut du pays.

Après avoir travaillé pendant deux ans au sein de l’entreprise, M. Kariuki s’est rendu compte qu’il avait besoin d’acquérir davantage d’expertise. Selon lui, “Si nous voulons poursuivre notre développement, nous devons faire progresser nos connaissance

Pour y parvenir, M. Kariuki a décidé de revenir à l’Université Jiaotong de Beijing et d’y entamer un master en génie civil en 2023.

 

 

La même année, la Chine a célébré à la fois le 10e anniversaire de l’initiative “Ceinture et Route” et le 60e anniversaire des liens diplomatiques avec le Kenya. Outre le SGR Mombasa-Nairobi, des projets de grande envergure tels qu’un terminal pétrolier dans le port de Mombasa avaient également été réalisés.

Après des années d’études en Chine, ce jeune homme de 26 ans parle désormais couramment le chinois et apprécie autant le thé vert chinois que les sachets de thé produits au Kenya. Il a voyagé dans de nombreux endroits de Chine en train à grande vitesse et espère que ses parents et ses frères et sœurs le rejoindront un jour dans sa découverte de ce pays.

Actuellement, M. Kariuki se concentre sur l’acquisition de connaissances approfondies en ingénierie ferroviaire, en étudiant des sujets tels que la mécanique des solides, les structures en acier et les matériaux en béton avancés. A l’issue de ses études de troisième cycle universitaire, il envisage de retourner travailler pour la Kenya Railway.

Selon M. Kariuki, étant donné qu’il travaille dans le domaine de l’ingénierie, il a également l’occasion de travailler au développement d’autoroutes et d’autres projets d’infrastructures similaires nécessaires au Kenya.

“A mon retour, je mettrai à profit toutes les compétences que j’ai acquises pour faire en sorte que le Kenya devienne une puissance régionale dans le secteur ferroviaire.” Lorsqu’il est parti pour la Chine il y a sept ans, le jeune homme a parlé de ses aspirations.

 

 

Aujourd’hui, alors que la coopération dans le cadre de l’initiative “Ceinture et Route” porte de plus en plus de fruits, le jeune ingénieur ferroviaire africain est plus près que jamais de réaliser son rêve.

 

 

Xinhua

 

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