▌Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a plaidé coupable mercredi du seul chef d’accusation de violation de la loi sur l’espionnage devant le tribunal fédéral de Saipan, la capitale des îles Mariannes du Nord, dans le cadre d’un accord avec le ministère américain de la Justice visant à éviter une peine de prison supplémentaire et à mettre fin à une saga judiciaire qui dure depuis des années.

 

 

 

Bien qu’il ait dû reconnaître sa culpabilité d’un seul chef d’accusation pour “obtention et diffusion illégales d’informations classifiées relatives à la défense nationale”, M. Assange serait autorisé à retourner en Australie sans avoir à purger de peine d’emprisonnement aux Etats-Unis.

Le ministère américain de la Justice a accepté de tenir l’audience sur l’île isolée dans le Pacifique, M. Assange ne souhaitant pas se rendre sur la partie continentale des Etats-Unis.

 

 

 

Assange était engagé dans une longue bataille juridique avec le gouvernement américain en raison de son rôle dans l’acquisition et la divulgation de documents militaires et diplomatiques classifiés entre 2009 et 2011. Ces dossiers comprenaient des centaines de milliers de documents militaires américains secrets relatifs aux guerres d’Afghanistan et d’Irak.

Ses partisans le considèrent comme un journaliste courageux et un lanceur d’alerte dénonçant les fautes du gouvernement, tandis que ses détracteurs partagent de vives inquiétudes quant au préjudice potentiel causé par ses fuites.

L’accord conclu avec le ministère américain de la Justice met un terme à 12 années d’épreuves judiciaires, dont sept passées à l’ambassade de l’Equateur à Londres et cinq passées dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres, à lutter contre une extradition vers les Etats-Unis.

Le compromis de l’administration Biden pour parvenir à un accord avec M. Assange est intervenu alors que les Nations unies et des alliés tels que l’Australie et l’Allemagne exerçaient une pression croissante sur les Etats-Unis pour qu’ils renoncent à une extradition et qu’ils règlent rapidement l’affaire.

 

 

 

En février, le Parlement australien a adopté une motion demandant que M. Assange soit autorisé à retourner dans son pays d’origine. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré qu’il espérait une fin à l’amiable des poursuites.

Le président américain Joe Biden a déclaré en avril que son administration “examinait” la demande de l’Australie pour que les Etats-Unis mettent fin aux poursuites engagées contre M. Assange.

 

Xinhua

 

 

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