▌Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a exprimé samedi sa “profonde préoccupation” face à la propagation rapide de Mpox en Afrique, appelant à un soutien international pour le continent dans sa réponse à l’épidémie en cours.
En sa qualité de Champion de l’Union africaine (UA) sur la prévention, la préparation et la réponse en cas de pandémie (PPPR), M. Ramaphosa a publié une déclaration sur la situation actuelle de l’épidémie de Mpox en Afrique.
“Je suis profondément préoccupé par la propagation rapide de Mpox dans plusieurs régions de l’Union africaine, avec une augmentation significative des cas et des décès, reflétant un changement préoccupant dans le modèle épidémiologique”, a déclaré M. Ramaphosa.
Dans le communiqué, il a rappelé que depuis 2024, un total de 17.541 cas et 517 décès dûs à Mpox ont été signalés dans 13 membres de l’UA.
“Cette semaine, trois autres pays ont notifié des cas sous enquête pour confirmation. Cela peut porter le total à 16 pays. De façon alarmante, le nombre de cas signalés en 2024 a augmenté de 160% par rapport à la même période en 2023”, a-t-il ajouté.
Le président a déclaré qu’en tant que Champion de la PPPR, il soutenait pleinement la déclaration du directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) selon laquelle Mpox est une urgence de santé publique pour la sécurité du continent, ajoutant que “cette décision cruciale permettait au CDC Afrique de mener et de coordonner nos efforts de riposte collective, en renforçant la riposte à Mpox à tous les niveaux – de l’engagement communautaire à la collaboration avec les plus grandes autorités politiques et nos partenaires internationaux”.
M. Ramaphosa s’est également félicité de la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur Mpox en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC). Cependant, il a souligné que cette PHEIC devait être différente et corriger le traitement injuste de la précédente déclarée en 2022, où des vaccins et des traitements thérapeutiques avaient été développés et mis à la disposition principalement des pays occidentaux, avec peu de soutien accordé à l’Afrique.
“J’appelle l’OMS et tous les partenaires à collaborer étroitement avec le CDC Afrique pour faire en sorte que cette PHEIC puisse être accompagnée d’un soutien approprié de la communauté internationale, garantissant un accès équitable aux contre-mesures médicales, y compris les diagnostics, les traitements et les vaccins”, a déclaré M. Ramaphosa.
“J’exhorte la communauté internationale, les partenaires et les organisations à mobiliser les stocks de vaccins et d’autres contre-mesures médicales pour leur déploiement en Afrique, en employant les mécanismes mis en place par le CDC Afrique pour assurer une distribution équitable, la transparence et la coordination”, a-t-il indiqué. “L’Afrique a besoin d’un soutien solide en matière de financement, de recherche et de partage des technologies, avec des contributions financières dirigées vers le fonds de lutte contre les épidémies en Afrique sous la direction du CDC Afrique”.
Il a également appelé la communauté internationale à finaliser d’urgence un accord juste et équitable en cas de pandémie, à accélérer la réponse de l’Afrique et à veiller à ce que toutes les nations, quel que soit leur statut économique, aient un accès équitable aux ressources.
Mpox est une maladie infectieuse causée par le virus Mpox qui se transmet par contact étroit, avec des symptômes tels que la fièvre, le gonflement des ganglions lymphatiques, les maux de gorge, les douleurs musculaires, les éruptions cutanées et la courbatture de dos.
Xinhua
