TOP, ON Y EST ! La campagne cacaoyère 2024-2025 au Cameroun , un rendez-vous des exigences

 

La campagne cacaoyère 2024-2025 s’ouvre alors que la précédente s’est achevée sur les chapeaux de roues. Elle aura été historique à cause du prix qui a chatouillé la barre de 6000 Frs Cfa/kg de fèves.

Depuis lors, les bassins de production sont en effervescence. Tout le monde est dans la logique de faire de bonnes affaires. Comment en serait il autrement !?

 

 

Afrique Thématique | La campagne cacaoyère 2024-2025 a été lancée le 08 août dernier par le Ministre du Commerce,  Luc Magloire Mbarga Atangana. Il était accompagné, pour la circonstance, de deux autres membres du gouvernement : Gabriel Mbaïrobe de Agriculture et du Développement Rural, Jules Doret Ndongo, élite majeur du Département de l’Océan. Nous étions là à Mvengue dans la Région du Sud.

 

Pris en interview, les propos du Ministre du Commerce résument à suffisance les enjeux de cette nouvelle campagne. Il dit : “Il s’agit maintenant de confirmer les tendances de la précédente campagne. Pour cela, le gouvernement place la campagne cacaoyère 2024-2025 sous le signe de l’exigence. D’abord vis-à-vis de nous mêmes et ce, au-delà de ce que le marché nous impose. Il s’agit aussi d’inscrire la notion de qualité en lettres d’or. Cela doit être la marque de fabrique du Cameroun. C’est dire que notre cacao doit résolument porter épithète “qualité”. Ce qui côtoie l’excellence. Après cette exigence que nous devons nous imposer à nous mêmes, le reste, nous pensons, c’est l’intendance… C’est le prix. Car, à qualité élevée doit correspondre un prix. Je me réjouis de ce qu’il y ait une convergence de vues entre les efforts que nous fournissons et l’organisation faîtière (au niveau mondial) en occurrence Organisation Internationale du Cacao dont nous avons eu le bonheur d’accueillir le Directeur Exécutif. Il a d’ailleurs fait le déplacement de Mvengue avec nous. Je me réjouis en plus que nos analyses convergent.

 

 

Vous savez, le marché du cacao a longtemps  été caractérisé par un déséquilibre au niveau de la répartition des valeurs. Ça ne plaît pas toujours mais nous avons le devoir de vérité. Il est constant que le producteur reste le parent pauvre de la filière: il perçoit 7 à 8% de la valeur du produit de son travail. Les autres acteurs se partagent le reste. Soit 92%. Il va de soi que la thématique du prix du cacao pose, depuis toujours, la question de répartition des valeurs. Celle-ci doit se faire sur la base d’équité. Rassurez-vous, c’est une dynamique, un processus. Nous y cheminons. Cependant, la pire des choses est que, demain, nous assistons à une chute drastique du prix. Cela ne serait pas juste… C’est pour cette raison que nous disons avec M. le Directeur Exécutif que nous voulons des marchés régulés. Ce, sur la base de l’équité et de la transparence. C’est là que se trouve le bon équilibre”.

 

 

Ces efforts du Ministre camerounais du Commerce lui ont valu une distinction honorifique d’Alassan Dramane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire.

Cette cérémonie d’ouverture officielle de la campagne cacaoyère 2024-2025 a cédé le pas à une sensibilisation des producteurs quant à la préoccupation de la déforestation et du travail des enfants. Les autorités traditionnelles de l’arrondissement de Mvengue ont marqué un pic événementiel avec la remise des souvenirs et des armoiries à leurs hôtes.

 

 

Par  Cyprien NKOA | AFRIQUE THÉMATIQUE

 

 

 

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