▌L’Egypte et la Jordanie ont exhorté mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution contraignante obligeant Israël à cesser ses attaques dans la bande de Gaza et à mettre fin à ses “violations continues” du droit international.
Lors d’une conversation téléphonique, le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty et son homologue jordanien Ayman Safadi ont tenu Israël pour responsable de la dangereuse escalade dans la région en raison de “son agression dans la bande de Gaza, de ses violations du droit international, de ses pratiques illégales en Cisjordanie et de ses assassinats politiques”, a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les deux ministres ont souligné la nécessité d’œuvrer à l’apaisement de la situation afin d’éviter un conflit régional global qui compromettrait la stabilité au Moyen-Orient, en particulier après la récente escalade israélienne, selon le communiqué.
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui avait été convié à assister à la cérémonie de prestation de serment du président iranien Massoud Pezeshkian mardi, a été tué tôt mercredi lorsque sa résidence à Téhéran a été la cible d’une frappe aérienne, selon le Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, qui a accusé Israël d’avoir perpétré cette “attentat terroriste” et a promis “une réponse sévère et douloureuse”.
Dans le même temps, le guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré qu’Israël avait préparé le terrain pour un “châtiment sévère” à son encontre.
L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire sur l’incident jusqu’à présent.
L’assassinat de M. Haniyeh est survenu un jour après qu’Israël avait affirmé qu’une frappe dans la capitale libanaise de Beyrouth avait tué Fouad Chokr, le principal commandant militaire du Hezbollah.
Israël a lancé une offensive de grande envergure contre le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, après que le dernier avait mené une attaque surprise contre le sud d’Israël qui avait fait environ 1.200 morts.
Selon les autorités sanitaires basées à Gaza, l’offensive israélienne a entraîné la mort de 39.445 Palestiniens dans l’enclave, tandis que près de deux millions de personnes ont été déplacées, selon les estimations des Nations Unies.
Xinhua