▌Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a annulé mercredi à la dernière minute un déplacement important pour raison de santé, selon la présidence congolaise.
M. Tshisekedi, qui est “actuellement en Belgique pour un suivi médical préalablement programmé”, a annulé son déplacement de vendredi à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo (est), pour commémorer la journée en mémoire de toutes les victimes des guerres imposées à la RDC, selon un communiqué publié par son bureau.
Ce suivi médical a été programmé pour “soigner une hernie discale”, qui a été prise en charge jusqu’à son départ par les équipes médicales de l’hôpital militaire du Camp Tshatshi à Kinshasa, a précisé le document.
Fixée au 2 août, la journée commémorative vise à rendre hommage aux morts et aux survivants impliqués dans les guerres et dénoncer “le pillage systématique des ressources” par les belligérants, selon le communiqué.
La partie orientale de la RDC, en proie aux violences depuis environ trois décennies, connaît l’une des plus graves crises humanitaires au monde, marquée par les deux guerres du Congo, qui ont déclanché en 1996 et pris formellement fin en 2003, ainsi que les conflits toujours en cours.
En 2008, l’International Rescue Committee (IRC), une organisation non gouvernementale, a tiré un bilan de 5,4 millions de morts sur la période 1997-2008 en RDC.
La RDC connaît toujours “l’une des crises humanitaires les plus graves, les plus complexes et les plus négligées de cette époque”, a noté récemment la représentante du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York.
Plus de 900.000 personnes nouvellement déplacées ont été enregistrées entre janvier et avril 2024, portant le nombre total de déplacés à environ 7,3 millions dans le pays, dont plus de 5,6 millions dans les trois provinces orientales, à savoir le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Xinhua