Gabon : l’Etat rachète 75% des actions de la compagnie pétrolière Assala Gabon
▌ Le président de transition du Gabon, Brice Oligui Nguema, a présidé jeudi la cérémonie de signature de l’accord de rachat par l’Etat de 75% des actions de la compagnie pétrolière Assala Gabon, ont annoncé ses services dans un communiqué. En vertu de cet accord, les parts de l’Etat seront gérées par la société publique Gabon Oil Company (GOC).
Ce rachat “vise un double objectif qui est de sécuriser les ressources nationales d’une part et d’avoir une gestion autonome des ressources pétrolières d’autre part”, a expliqué la présidence gabonaise.
Libreville soutient que le rachat de ce producteur pétrolier majeur du pays permettra au Gabon d’augmenter son PIB, d’accroître ses recettes et de marquer sa souveraineté dans le secteur pétrolier qui constitue le poumon de l’économie nationale.
Pour le général Nguema, qui s’est dit fermement engagé dans un processus de restauration des valeurs, il s’agit de concrétiser et de traduire en acte les manifestations de la souveraineté de l’Etat.
“A travers cette opération, le Gabon n’a fait qu’exercer son droit souverain sur ses ressources naturelles à l’instar d’autres pays. Cet acte historique posé aujourd’hui est un acte de départ traduisant l’intention de reconquérir notre souveraineté et faire en sorte qu’aux yeux des nations amies, le Gabon immortel reste digne d’envie”, a-t-il dit à l’issue de la signature de l’accord au palais présidentiel.
Filiale du groupe Assala Energy, Assala Gabon est une entreprise d’exploration et de production pétrolière. En tant que deuxième producteur au Gabon, elle est également opérateur d’infrastructures de soutien à sa production, notamment un réseau terrestre d’oléoducs et un terminal pétrolier pour exporter le brut gabonais vers les marchés internationaux.
Assala Gabon dispose de huit champs pétroliers à travers cinq permis (Rabi-Kounga, Ozigo, Awoun, Gamba/Ivinga et M’Mbende M’Bassou) et des intérêts à travers quatre permis dans cinq champs encore non exploités (Atora, Avocette, Coucal et Tsiengui).
Créée en 2017, elle est née des cendres de Shell Gabon qui avait décidé de quitter le pays. Les actifs du géant anglo-néerlandais avaient été rachetés par le fonds américain Carlyle.
Lorsque ce dernier a décidé de vendre Assala Gabon, la compagnie pétrolière française Maurel & Prom avait fait une offre de rachat de 730 millions de dollars. L’Etat gabonais a cependant décidé de faire valoir son droit de préemption pour devenir le nouvel acquéreur de la société.