La BAD et la Commission de la CEDEAO évaluent la mise en œuvre de la Stratégie de l’intégration régionale
► Le Groupe de la Banque a approuvé en mai 2020, un Plan d’action régional pour l’Afrique de l’Ouest pour la période 2020-2025 comme cadre programmatique et financier de soutien aux efforts d’intégration régionale de l’Afrique de l’Ouest.
L’INSTITUTIONNEL – La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Banque africaine de développement ont conclu les consultations pour l’évaluation à mi-parcours de la Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest pour la période 2020-2025.
Le Groupe de la Banque a approuvé en mai 2020, un Plan d’action régional pour l’Afrique de l’Ouest pour la période 2020-2025 comme cadre programmatique et financier de soutien aux efforts d’intégration régionale de l’Afrique de l’Ouest. Avec un plan d’investissement indicatif initial de 4,52 milliards de dollars américains, le DSIR de l’Afrique de l’Ouest est centré sur l’amélioration des infrastructures résilientes et l’appui au développement des entreprises régionales.
Les réunions ont eu lieu du 5 au 15 septembre 2023 au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria. Les deux parties ont évalué les principaux résultats à mi-parcours et procédé à une revue de performance du portefeuille régional de la Banque.
L’évaluation s’est concentrée sur les enjeux actuels de l’intégration ouest-africaine : défis, opportunités et perspectives. Elle a également examiné l’orientation stratégique et les domaines d’intervention prioritaires de la Banque, les projets prioritaires communs aux deux institutions et l’état de leur coopération. Elle a permis de dégager un consensus sur les perspectives, les orientations et les domaines d’intervention dans le cadre des futurs projets prioritaires de la Banque.
Entre autres questions pertinentes, les affaires économiques et l’agriculture, le développement humain et les affaires sociales, les infrastructures, l’énergie et la numérisation, les questions politiques, la paix et la sécurité, les transports et les technologies de l’information et de la communication, ont également été abordées.
Lamin G. Barrow, directeur général du Département pays du Nigeria et chef de la délégation de la Banque, a souligné le partenariat croissant entre la Commission de la CEDEAO, la Banque et les institutions régionales dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours.
« Après trois années de mise en œuvre de notre stratégie régionale dans un contexte marqué par une série de chocs — sanitaires, sécuritaires, sociopolitiques, climatiques, environnementaux, risques d’insécurité alimentaire et une vague de changement de pouvoir anticonstitutionnel — il était nécessaire de faire un bilan, de tirer des leçons et de proposer des mesures correctives pour une mise en œuvre immédiate sur les deux années restantes, c’est-à-dire de 2024 à 2025. », a ajouté Barrow.
Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO a déclaré : « Pour les institutions d’intégration régionale comme la CEDEAO, le programme RISP est essentiel et sa mise en œuvre est au cœur de notre mandat. C’est pourquoi nous devons saisir cette occasion d’interagir et de tracer la voie à suivre pour nos deux institutions. Il s’agit de consolider les acquis et de repositionner nos activités et nos institutions de manière à obtenir des résultats tangibles. Le défi qui nous attend est colossal ».
La délégation du Groupe de la Banque a présenté la Stratégie de la Banque sur la fragilité et le renforcement de la résilience en Afrique . Dans le même cadre, le Groupe de la Banque a présenté les « obligations d’investissement indexées sur la sécurité ». Les études relatives au projet d’autoroute Abidjan-Lagos ont été examinées lors de l’évaluation du portefeuille. Ce projet ouvre la voie à la construction, début 2024, d’une autoroute de 1028 kilomètres reliant la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria.
Dans le cadre de son document de stratégie d’intégration régionale, la Banque a mobilisé 884,14 millions de dollars depuis 2020, couvrant 70 nouvelles opérations, soit près du double des 38 projets prévus initialement.
Les projets comprennent le pont de Rosso entre le Sénégal et la Mauritanie, le corridor transgambien avec le pont sur le fleuve Gambie entre le Sénégal et la Gambie, le projet de route transafricaine Niger-Algérie, la phase 2 du projet de rénovation de la route Lomé-Cotonou, le projet de développement et de facilitation du transport sur le fleuve Mano, etc.
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Youssouf Kone, coordinateur principal de l’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et Ometere Omoluabi Davies, coordinateur principal de l’intégration régionale pour le département national du Nigeria, ont présenté l’état d’avancement de la mise en œuvre des différents projets, les enseignements tirés et les recommandations. Les sujets abordés comprenaient l’innovation dans les méthodes de cofinancement et la mobilisation des ressources, l’affinement des réponses à la fragilité et le renforcement de la résilience du public, le renforcement des unités de mise en œuvre des projets, etc.
Dans ses remarques conclusives, à la fin de la mission, Marie-Laure Akin-Olugbadé, vice-présidente de la Banque chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la prestation de services, a déclaré : « Le Groupe de la Banque continuera à fournir un appui décisif aux États membres et à la Commission de la CEDEAO dans le cadre de la priorité du High-5 “Intégrer l’Afrique”. »
Elle a appelé à des interventions de la Banque dans les segments les plus vulnérables de la population, y compris les jeunes et les femmes, pour leur offrir des opportunités économiques tout en renforçant la gouvernance institutionnelle, la résilience du public et en s’attaquant aux causes et aux effets de l’instabilité régionale. « Sans stabilité et sans paix, il ne peut y avoir de développement ni d’intégration régionale », a-t-elle conclu.
La délégation de la Banque comprenait entre autres, Joseph M. Ribeiro, directeur général par intérim de l’Afrique de l’Ouest ; Jean-Guy Afrika, directeur par intérim du Bureau de coordination de l’intégration régionale, Yero-Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition, et Bruno Boedts, responsable de l’appui à la mise en œuvre des opérations régionales.