16 jours d’activisme : la lutte contre les violences sexistes est essentielle pour accélérer la riposte au VIH

 

 

Kampala, Ouganda –   ▌ Dans le cadre de la campagne internationale des « 16 jours d’activisme » de cette année, le Bureau Afrique de la AIDS Healthcare Foundation (AHF) appelle à une action collective pour éradiquer les violences basées sur le genre (VBG) – à l’égard des femmes et des filles en particulier – qui est essentielle pour réduire les nouveaux taux d’infection par le VIH et promouvoir le maintien de soins et de traitement parmi les populations ce groupe démographique.

 

 

Cet appel à l’action opportun reflète le thème mondial de la campagne pour 2022 : « TOUS UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles ».

« Les 16 jours d’activisme contre la violence basée  sur le genre » est une campagne mondiale annuelle,  qui débute le 25 novembre et se poursuit jusqu’à la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre, pour renforcer les efforts de sensibilisation à l’omniprésence de la violence basée sur le genre, lutter contre les normes de genre discriminatoires et plaider en faveur de meilleures politiques et interventions visant à éliminer les violences faites aux femmes et aux filles.

Un document d’orientation conjoint récent préparé par l’Union africaine et l’ONU Femmes révèle qu’une femme sur trois dans le monde serait victime de violence au cours de sa vie.

En outre, pendant la pandémie de COVID-19, de nombreux pays ont signalé une augmentation de 25 % des cas de violence à l’égard des femmes. En outre, entre 2019 et 2020, près de 18 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans au niveau mondial ont subi une forme de violence physique et/ou sexuelle de la part de leur partenaire intime actuel ou ancien.

 

 

« Ces chiffres pharamineux indiquent que les gouvernements, les communautés et les sociétés doivent agir de toute urgence pour éliminer les différentes formes de violences basées sur le genre qui continuent de priver les femmes et les filles de la possibilité de mener une vie saine et épanouie », a déclaré Oluwakemi Gbadamosi, Directrice des Plaidoyers, Politiques et Marketing – Bureau d’AHF en Afrique.

« Nous savons qu’il existe une solide corrélation entre la violence basée sur le genre et le VIH, et pour les femmes et les filles vivant avec le VIH, le risque de violence s’aggrave, ayant ainsi un impact négatif sur leur capacité à accéder aux services et à profiter du maintien des soins et du traitement, alors que beaucoup d’autres se voient refusées leurs droits aux services de santé sexuelle et reproductive ou à l’éducation sexuelle complète. »

 

 

Selon un rapport du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida ou plus simplement ONUSIDA, la violence empêche les femmes d’accéder aux services vitaux et entrave leur capacité à négocier l’utilisation du préservatif avec les auteurs de cette violence, à divulguer leur statut sérologique et d’obtenir de meilleurs résultats thérapeutiques. En outre, Dans les pays à haute prévalence du VIH,les violences exercées par un partenaire intime augmentent jusqu’à 50 % le risque de contamination au VIH chez les femmes.

Cette année, les programmes de l’AHF Afrique ont organisé et participé à divers événements commémoratifs pour souligner la nécessité d’adopter une approche plus stratégique pour aborder le lien entre les violences basées sur le genre, les inégalités entre les sexes et le VIH.

« Il est évident que pour éliminer les violences basées sur le genre et le VIH/Sida, nous devons faire les choses différemment, tels que l’intégration des services de prévention contre les violences basées sur le genre et le VIH/sida, en renforçant la capacité des organismes et des travailleurs de la santé concernés pour mieux soutenir les victimes de violence et à assurer la disponibilité et l’accessibilité à la Prophylaxie postexposition sexuelle (PPE) pour prévenir l’infection au VIH.

Il est également essentiel de fournir aux filles et aux garçons les outils et les informations nécessaires pour lutter contre les normes discriminatoires et néfastes, promouvoir l’accès à une éducation sexuelle complète et défendre des politiques qui protègent les droits des femmes et des filles en matière de santé sexuelle et reproductive. » Ce ne sont là que quelques-unes des interventions que l’AIDS Healthcare Foundation s’efforce de promouvoir par le biais de son programme populaire Girls Act.

 

 

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