Eaux souterraines : l’Unesco plaide pour une utilisation durable pour l’avenir de l’humanité
►Tel sera le plaidoyer porté par l’Unesco auprès des Etats membres au Sommet Mondial des Eaux Souterraines qui se tiendra du 7 au 8 décembre 2022 au siège de l’institution à Paris.
L’utilisation durable des eaux souterraines est vitale pour l’avenir de l’humanité. Mais aujourd’hui, cette ressource est dans l’angle mort de la coopération internationale. Mercredi 7 décembre, Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, ouvrira au siège de l’UNESCO un sommet mondial consacré à cette question. Elle plaidera pour que les États intègrent systématiquement les eaux souterraines dans tous les plans et accords de gestion de l’eau.
« Quatre milliards de personnes vivent dans des régions pauvres en eau. Cette pénurie augmente avec le changement climatique. Les eaux souterraines font partie de la solution si elles sont gérées de manière durable. Pour réussir, nous avons besoin d’une coopération internationale forte. Mais aujourd’hui, seuls 1,2% des aquifères transfrontaliers sont gérés par des accords et des mécanismes de coordination entre les pays concernés. Ce Sommet à l’UNESCO doit multiplier les efforts », a déclaré Audrey Azoulay.
Les eaux de surface contenues dans les rivières et les lacs se sont raréfiées en raison du changement climatique et de la surexploitation. Cela a conduit de nombreux pays à dépendre davantage des eaux souterraines, avec une multiplication par six des prélèvements enregistrés dans le monde au cours des 70 dernières années. Les niveaux actuels d’utilisation des eaux souterraines sont historiquement bas.
Les aquifères surexploités peuvent entraîner la perte d’écosystèmes précieux, l’affaissement des terres et l’intrusion d’eau de mer dans les aquifères côtiers. La détérioration de la quantité ou de la qualité des eaux souterraines contenues dans les aquifères entrave également l’accès à l’eau potable et le développement socio-économique.
Une coalition de coopération sur les eaux transfrontalières
Il est urgent de mettre en place une gestion durable des eaux souterraines, qui dépend de la coopération internationale. Mais aujourd’hui, cette coopération n’existe pas : sur 468 aquifères transfrontaliers répertoriés par l’UNESCO dans le monde, seuls 6 sont gérés par des accords et des mécanismes de coordination entre les Etats concernés.
L’UNESCO, institution des spécialisée de l’ONU s’est engagée à créer les conditions de cette coopération internationale. Le Sommet des 7 et 8 décembre au siège de l’Organisation réunira 3 000 personnes du monde entier pour répondre à ce défi : représentants des 193 États membres de l’UNESCO, agences des Nations Unies, organisations intergouvernementales, organisations non gouvernementales, etc.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture s’est fixé pour objectif de lancer une Coalition de coopération sur l’eau transfrontalière pour que des engagements concrets soient présentés lors de la Conférence des Nations Unies sur l’eau qui se tiendra à New York en mars 2023.
© A5 NEWS | E.N, depuis Yaoundé
Facebook Comments Box