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A5 NEWS – 1962. Lorsque les avions espions américains découvrirent que la Russie dirigée par Nikita Kroutchevétait en train de construire des sites devant accueillir des missiles nucléaires à Cuba, le Président Kennedy décréta un blocus immédiat de l’ile et les navires de guerre soviétiques transportant ces engins mortels se virent tracés une ligne rouge qui les exposait à être détruits par la Navy américainequi les attendait de pieds ferme. Le monde était alors à un clic du déclenchement de la première guerre nucléaire et de la troisième guerre mondiale.
L’ argument de Kennedy au monde entier était qu’il était hors de question que des missiles nucléaires russes soient installés à… six minutes de vol de Washington. Un débat épique eut lieu au Conseil de Sécurité de l’ Onu entre les représentants des deux superpuissances de l’époque pendant que le monde entier retenait son souffle.
Pensionnaire dans une institution religieuse tenue par des Frères du Sacré-cœur canadiens, c’est de justesse qu’ils ne nous étaient pas recommandé par ces derniers de dormir sous nos lits… en Afrique, tellement intense était la psychose qui avait gagné le monde entier. Nous n” étions qu’à une dizaine d’années des horreurs de la fin de la seconde guerre mondiale.
Dans cette guerre de nerfs, Kroutchev,le dirigeant de l’ URSS cèda après une semaine, épargnant au monde une épreuve aussi injuste que…stupide. Le ” monde libre” applaudit le courage du jeune Président Kennedy.
2022. Même scénario … mais inversé cette fois. Les Occidentaux regardent avec sympathie un pouvoir ukrainien tenté de rejoindre l’OTAN, l’ organisation militaire occidentale et l’ Union Européenne. A brève échéance, cela signifie l’implantation en Ukraine de missiles nucléaires pouvant frapper le Kremlin en 6 minutes. Et comme hier Kennedy,Putine dit ” no way”… Il propose même une Ukraine démilitarisée ce qui est une invitation à ce pays à choisir un statut de pays neutre… Sans avoir besoin d’avoir usé ses fonds de culottes sur les bancs de Sciences Po. Paris, le premier des sherpas venu aurait recommandé au dirigeant ukrainien d’accepter une telle solution.
Mais que nenni… obnubilé par les trompettes des ” chantres de la liberté “, le voilà sur ses ergaux défiant son voisin et disant qu’il est libre de se choisir des amis, même ceux ci affichent une attitude belliqueuse vis-à-vis de la Russie, et surtout refusant de comprendre ses inquiétudes..
Et comme Kennedy en 1962, recourant à une fermeté semblable à celle d’hier, Poutine a agit…pour écarter d’avoir une Ukraine à ses portes dont le territoire est truffé des missiles pointés sur son cœur.
En droit, on pourrait parler de mesures préventives. En politique, on relèverait la détermination et la volonté de la Russie de se faire respecter. Les Occidentaux devraient mettre l’un dans l’ autre et en déduire les nouvelles dynamiques de dissuasion. Aujourd’hui, les campagnes internationales de désinformation qui ont permis la destruction de l’ Irak et de la Libye n’ont plus d’ effet.
L’ extension de l’ Otan doit être arrêtée. Elle a été le principal outil de déstabilisation du monde ces deux dernières décennies… Ce sont ses avions qui, sous le couvert des USA,, ont conduit Saddam Hussein à l’échafaud. C’est elle qui a été utilisée pour créer la fameuse zone d”exclusion aérienne qui a abouti à l‘assassinat de Kaddaffi. On parle de l’Otan pour parler de la volonté impériale de l’ Occident dont les revers que lui inflige Putine et la Russie sont la signature d’une époque. On l’ a vu être stoppé en Syrie, être remplacé en RCA, être chassé du Mali et depuis aujourd’hui, perdre pied en Ukraine.
Un proverbe bantou dit: Quand on piège avec mauvaise foi et on appâte avec arrogance, c’est la vérité qu’on trouve prise au piège. Le rejet de l’ Occident serait -il la nouvelle vérité qui régira le monde?