Pourquoi Washington promet des représailles collectives à Téhéran

▌Aux lendemains de l’attaque d’un pétrolier israélien en mer d’Oman, les Etats-Unis promettent des représailles collectives  contre l’Iran. ▌

A5 NEWSLe jeudi 29 juillet 2021, le pétrolier « Mercer Street », géré par un milliardaire israélien a été la cible d’une attaque meurtrière, non revendiquée laissant sur le carreau deux morts. Les Etats-Unis ont promis une réponse collective.

En effet, à la veille de la prise de fonction officielle du nouveau président le conservateur Ebrahim Raïssi, qui succède au modéré Hassan Rohani, la pression s’accentue sur l’Iran. Pour cause, Téhéran est accusé pour le pouvoir israélien d’être derrière l’attaque meurtrière  au trône dont a été victime  un pétrolier géré par un milliardaire israélien en mer d’Oman. Pour soutenir Israël, son allié historique,  les USA ont promis une réponse  collective.

 

 

Dans une déclaration publique en date du lundi 02 août 2021, et ce malgré les dénégations des autorités iraniennes, Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine a promis qu’ « il y aura une réponse collective ». Car, dit-il, « l’Iran continue d’agir de manière terriblement irresponsable (…). Les actes iraniens sont une menace contre la liberté de navigation ».

Notons que le « Mercer Street » est un pétrolier géré le milliardaire israélien Eyal Ofer. Il été la cible d’une attaque non revendiquée de drones explosifs qui a fait deux morts, un Britannique employé par la société de sécurité Ambrey, et un membre d’équipage roumain. C’est ce qui explique les concertations entre coordonnées ce lundi 02 août 2021 par Washington et ses alliés le Royaume-Uni, la Roumanie et Israël.

 

 

Le démenti iranien et l’avertissement d’une riposte en cas d’attaque

Les autorités de Téhéran ont apporté un démenti catégorique le dimanche 1er août 2021, de tout lien direct ou indirect avec cette attaque. Dans l’optique répondre aux menaces israélo-américaines, Téhéran a haussé le ton et se dit prêt à riposter contre tout aventurisme. « La République islamique de l’Iran n’hésitera pas à protéger sa sécurité et ses intérêts nationaux », a ainsi averti dans un communiqué Saïd Khatibzadeh le Porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères iraniennes. De même, l’Iran « répondra immédiatement et de manière décisive à tout aventurisme », a-t-il ajouté.

Téhéran-Tel-Aviv : Entre escalade verbale et invectives

Au lendemain de l’attaque, Yaïr Lapid, ministre israélien des Affaires Etrangères a accusé l’Iran d’être « un exportateur de terrorisme, de destruction et d’instabilité qui fait mal à tout le monde ». Dans le même ordre d’idée, Benny Gantz, ministre israélien de défense a renchéri lundi dernier devant la Knesset que « C’est exactement pour cette raison que nous devons agir maintenant face à l’Iran (…) Ce n’est pas une menace future, mais un danger concret et immédiat ».

Pour répondre à ces invectives, Saïd Khatibzadeh a à son qualifié le gouvernement israélien de « régime sioniste », qui « doit cesser de lancer de telles accusations infondées ».

 

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