Attaques de Boko Haram au Cameroun : 13 militaires « neutralisés » par l’ennemi en 03 jours, l’armée redéfinit ses stratégies
Le Ministre camerounais en charge de la Défense est descendu le 29 juillet 2021 à Maroua, question de voir avec les autorités militaires de la place quelles nouvelles stratégies adoptées pour assurer la protection des populations et du territoire national dans cette partie du pays.
A5 NEWS , Cameroun – « Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 4 h du matin, plusieurs éléments de la sécurité Boko Haram ont attaqué le poste de l’armée et arrivés à bord de 06 véhicules et motocyclettes, ont attaqué le poste de l’armée dans le village de Sagme vers Fotokol ville frontalière entre le Cameroun, le Tchad et le Nigeria », a rapporté le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari.
Le porte-parole de l’armée le colonel Atonfack Cyrille Serge de son côté, a fait savoir que, si les forces de défense au front de sont battus avec professionnalisme et détermination, il reste tout de même difficile de connaitre ou d’avoir le nombre exact des victimes du camp ennemi car, les éléments de Boko Haram emportent généralement les corps de leurs victimes.
Le Ministre Délégué à la Présidence de la République en charge de la Défense a donc regagné la région de l’Extrême-nord le mercredi 29 juillet 2021. Joseph Beti Assomo effectue des séances de travail avec les autorités administratives et militaires de la place pour trouver de nouvelles stratégies de défense de la région et de protection des populations face aux attaques Boko Haram qui refont surface.
13 militaires neutralisés par l’ennemi
En effet, en l’espace de 03 jours seulement, 13 militaires ont été tués par cette horde qui sème la terreur dans la ville de Maroua, capitale régionale de l’Extrême-Nord. Les attaques répétées de la secte Boko Haram ont plongé les populations dans la peur. La psychose gagne du terrain. Difficile d’identifier les éléments de secte terroriste qui d’après les spécialistes, ont changé leur façon d’attaquer. Bien que cette guerre soit asymétrique, il faut trouver d’autres méthodes pour mettre hors d’état de nuire ces individus sans foi, ni loi.
Stopper la saignée
Pour le patron de la défense, il faut arrêter la saignée pour permettre aux populations de retrouver la quiétude d’antan. Il s’agit aussi pour Joseph Beti Assomo et son staff de procéder à un sérieux diagnostic et au recadrage militaire car, la secte Boko Haram a opéré une mutation dans sa méthode d’attaque. Il ne s’agit pas pour les éléments de l’armée républicaine, de procéder par des répliques mais, les dénicher et les neutraliser.
Les militaires attaqués qui ont survécu aux assauts répétés de Boko Haram, ont été évacués dans les hôpitaux de référence de la région. Ils ont reçu la visite du Ministre Délégué à la Présidence de la République en charge de la Défense. Joseph Beti Assomo leur a apporté le réconfort du Chef d’État , son Excellence Paul Biya et celui du gouvernement et des populations Camerounaises.
Prêt à retourner au front
Les militaires victimes d’attaques des éléments de la secte Boko Haram se disent prêts à regagner le champ de bataille. Ils ont d’ailleurs manifesté la rage qui les anime en ce moment pour rendre aux semeurs de trouble, la monnaie de leur pièce.
Le haut commandement a rassuré qu’il n’y aura aucune négligence tant pour les victimes décédées que pour les survivants. Les militaires qui ont trouvé la mort au front seront inhumés en toute dignité. Et cela va se faire très vite pour alléger la souffrance des familles endeuillées, a laissé entendre le ministre patron de la Défense.
En même temps, sur le réseau, un Lieutenant émérite de l’armée camerounaise, ancien instructeur du BIR, rappelle le Code d’Honneur du Militaire camerounais aux soldats s’étant engagés à servir le pays.
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