Crise au Mali : Face aux condamnations internationales, le colonel ASSINI GOïTA s’explique

Au lendemain de l’arrestation du président de la transition Bah N’Daw et son Premier Ministre Moctar Ouane, le colonel ASSINI GOïTA s’est expliqué ce 25 mai à la télévision nationale malienne afin de donner les raisons de son acte.

 

 

A5 NEWS – Chef de fil du putsch qui avait renversé l’ancien président Ibrahim Boubakar Keita, le colonel ASSINI GOïTA qui  assure depuis lors les fonctions de vice-président de la transition, dit dans un communiqué lu par son conseiller spécial à la télévision nationale, avoir du placer les deux dirigeants hors de leurs prérogatives pour préserver la transition.

 

 

 

En effet, « Vice-président de la transition s’est vu dans l’obligation d’agir pour préserver la charte de transition et défendre la République en vue de mettre hors de leurs prérogatives le Président et son premier ministre ainsi que, toutes les personnes impliquées dans la situation. Le vice-président de la transition, tient à préciser que le processus de transition suivra son cours normal, et que les élections prévues se tiendront toujours en 2022 », pouvait-on lire dans le communiqué.

Le Secrétaire Général des Nations Unies (ONU), ainsi que le Comité local de suivi de la transition constitué de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africain et de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSCA) ; les Etats-Unis, la France, Allemagne et l’Union Européenne se sont dit préoccupés par la situation.

Sur twitter, Olivier Salgado, porte-parole de la MINUSCA a déploré les conséquences d’une telle démarche. Pour lui, « Cette action inconsidérée est lourde de conséquences pour le Mali et la région dans son ensemble ». De même, le président français Emmanuel Macron a dénoncé « un coup d’Etat dans le coup d’Etat inacceptable ».

 

 

Après une vague de condamnations et d’indignations de la communauté internationale, le Conseil de Sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence ce mercredi pour endiguer cette nouvelle crise. Goodluck Jonathan, ancien président du Nigéria et médiateur de la CEDEAO quant à lui est arrivé à Bamako mardi et a pu obtenir un accord pour rencontrer ce mercredi le président de transition et son Premier Ministre.

Rappelons que  le premier putsch des militaires avait eu lieu dans des circonstances similaires en août dernier. En effet, le 18 août 2020 lors d’une mutinerie, des jeunes officiers de l’armée malienne prennent les armes dans la garnison militaire de Kati. Ils prennent en détention des hauts gradés de l’armée, le Premier Ministre Boubou CISSE et le Président Ibrahim Boubakar Keita est renversé.

 

A5 NEWS

 

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