Crise politique en Birmanie : l’ASEAN favorable à une sortie de crise rapide

La Communauté des Etats de l’Asie du Sud-Est a demandé ce jour aux autorités militaires qu’ « une sortie de crise soit rapidement trouvée ».

 

 

 

A5 NEWS – Le 1er février, la présidente de Birmanie et Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi a été arrêté suite à un coup d’Etat militaire et assignée en résidence surveillée. Depuis lors, des indignations et condamnations se sont généralisées dans le monde associées à un solide mouvement de contestation de la population birmane qui demande le départ de la junte militaire. Dans l’optique de soutenir la population, la Communauté des Etats de l’Asie du Sud-Est, dont fait partie la Birmanie, a demandé à ce qu’« une sortie de crise soit rapidement trouvée ».

Inflexibilité de la junte militaire

Après l’imposition d’un Etat d’Urgence d’un an, la junte n’a communiqué aucune date pour la tenue des élections et le retour à la démocratie. Elle brille plutôt par la répression des manifestions. Malgré les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis et l’Union européenne contre plusieurs généraux, la junte est restée inflexible.

Se considérant comme l’incarnation de l’Etat et de la cohésion sociale, l’armée birmane compte mener son combat jusqu’au bout au-delà des dégâts matériels et pertes en vies humaines.

 

 

Résultats de pression des manifestants sur l’Indonésie

Depuis plus de deux semaines, dans plusieurs villes du pays, les populations se rassemblent chaque jour pour manifester leur ras-au-bol contre le pouvoir militaire illégitime de Rangoun. Dans le but d’interpeler la communauté internationale, outres les parades urbaines, les manifestants se rassemblent également devant les représentations diplomatiques. Comme il est de coutume, ils se sont encore rassemblés devant l’Ambassade d’Indonésie le mercredi 24 février 2021 et ont eu gain de cause.

En effet, le chef de la diplomatie Indonésienne a finalement annulé une visite en Birmanie. « En considérant les récents évènements dans le pays et en accord avec les autres pays de l’ASEAN, c’est n’est pas le moment idéal pour effectuer cette visite. L’Indonésie poursuit ses consultations avec les autres pays de l’ASEAN », souligne-t-il.

 

 

Le silence de la Chine

Du début des évènements à ce jour, la Chine, grande puissance de la région est restée muette comme un thon. Pour comprendre la neutralité affichée par la Chine dans cette crise, il faut analyser les relations économiques existantes entre la deux. En effet, la Chine est le premier partenaire économique (client et fournisseur) de la Birmanie. Un tiers des importations et un tiers d’exportations.

De-même, le Chine est le premier investisseur de la Birmanie. Par ailleurs, Pékin est le premier fournisseur d’armes de la Birmanie. Pour certains observateurs, la Chine est considérée comme parrain de l’armée birmane.

Cette vision des choses est en droite ligne avec des commentaires relayés dans la presse chinoise. En effet, pour la presse chinoise, il n’y a pas eu de coup d’état en Birmanie mais « un remaniement ministériel en raison d’un déséquilibre dans les pouvoirs ».

 

A5 NEWS

 

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