Sécessionnisme en Casamance : situation sous contrôle
Après deux semaines de combat contre les positions du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), l’armée sénégalaise assure que la situation est sous contrôle en Casamance à la frontière avec la Guinée Bissau.
A5 NEWS – Depuis plus de 40 ans, la Casamance, situé au Sud du Sénégal est agitée par un conflit latent entre l’Etat sénégalais et la rébellion indépendantiste. Ces deux dernières semaines, l’armée a mené une opération musclée qui a permis de déloger les hommes armés, effectuer des saisies d’armes, de munitions, des motos calèches, des vélos… Cette opération de sécurisation a été initiée le 26 janvier 2021, après les menaces des bandes armées vis-à-vis réfugiés qui étaient de retour dans leurs lieux d’habitations.
Les objectifs de l’opération
Sur le terrain on note les plantations de cannabis abandonnées par leurs propriétaires. Cette opération visait trois objectifs principaux. Premièrement, il s’agissait de créer les conditions sécuritaires pour favoriser le retour des populations dans leurs villages qu’ils ont abandonné depuis plus de 30 ans. Le deuxième objectif pour l’armée sénégalaise est de se rétablir sur la frontière avec la frontière de la République de Guinée Bissau avec laquelle il existe une coopération opérationnelle militaire. Le troisième et dernier objectif était de détruire tous les champs de cannabis qui nourrissaient l’économie criminelle. Cette opération visait également la restauration de la souveraineté nationale dans cette partie du pays.
A Sikoun, base symbolique du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, par ailleurs un sanctuaire mystique a été pris d’assaut par des éléments du bataillon des commandos sous la conduite de leur commandant le lieutenant-colonel Clément Hubert Boukal. Pour ce dernier, « Sikoun est un verset historique, toute cette zone est aujourd’hui une zone où se pratique des activités illicites ».
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Lors de son repli, le chef du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance de Sikoun Adama Sané affirmait, « on a perdu le front, mais pas la guerre ». Il faut rappeler que, la rébellion indépendantiste de la Casamance est elle-même divisée sur fond de trafic de bois et de cannabis.
Une guerre silencieuse
Depuis le début des bombardements de l’armée contre le MFDC, un silence de plomb a été observé autour de cette guerre qualifiée “la guerre discrète de l’armée en Casamance”, par le quotidien sénégalais l’AS. Ni la communauté internationale, par l’entremise des organisations sous-régionales, régionales et internationales n’ont en aucun cas appelé le gouvernement sénégalais à l’apaisement. Ce silence marque également le flou concernant le bilan humain des derniers affrontements. À la date de ce jour, pas de bilan humain annoncé par les autorités de Dakar.
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