Forum de la société civile 2020 : Youssou N’Dour, Graça Machel et Akinwumi Adesina débattent de la « reconstruction en mieux » après la pandémie de Covid-19. Le forum réunissant les organisations de la société civile (OSC), d’une durée de deux jours, se déroule en mode virtuel.

 

 

 

Graça Machel : « Il faut exploiter l’incroyable potentiel de la société civile pour accélérer le rythme du changement social à grande échelle. » ; Youssou N’Dour : « L’heure de l’Afrique est arrivée. Et ce ne sont pas que des mots ou des prières. Elle est à notre portée. J’ai la certitude que (la Banque africaine de développement) sera en mesure de relever ce défi. » ; Akinwumi Adesina : « Nous déploierons beaucoup plus d’efforts, collectivement et de concert, pour accroître l’impact de notre action. »

L’artiste Youssou N’Dour, également homme d’affaires et ancien ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal, a déclaré, jeudi 26 novembre, lors de l’ouverture de l’édition 2020 du Forum de la société civile de la Banque africaine de développement, que « les artistes, compte tenu de leur rôle majeur de communicateurs, devraient se trouver en première ligne de ceux qui œuvrent au développement de l’Afrique. »

Le forum réunissant les organisations de la société civile (OSC), d’une durée de deux jours, se déroule en mode virtuel sur le thème : « Impliquer la société civile pour reconstruire en mieux après la pandémie de Covid-19. »

Cette rencontre a débuté par des allocutions de hauts responsables de la Banque, dont Wambui Gichuri, vice-présidente par intérim chargée de l’Agriculture, du Développement humain et social, Vanessa Moungar, directrice chargée du Genre, de la condition féminine et de la société civile, et le président du Groupe de la Banque africaine de développement lui-même, Akinwumi Adesina, aux côtés de Graça Machel, présidente du Graça Machel Trust, représentant la société civile.

Le président Adesina s’est ensuite entretenu avec Graça Machel et Youssou N’Dour. « Le rôle de la société civile dans le suivi des opérations est primordial pour pouvoir s’assurer que celles-ci sont efficacement menées pour atteindre les populations pauvres et vulnérables, qui sont les plus sinistrées », a-t-il affirmé, tout en ajoutant que la Banque intensifierait ses efforts dans ce domaine.

Selon Akinwumi Adesina, le problème essentiel n’est pas le montant des fonds versés par la Banque et les autres organisations, mais à qui ils parviennent, en ajoutant que la transparence et la redevabilité sont également essentielles.

Graça Machel a salué la solide expérience de la Banque en matière de collaboration avec les gouvernements et le secteur privé. Elle a appelé à des financements plus importants de la Banque pour soutenir directement les opérations menées par la société civile pour faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les familles les plus vulnérables et les plus marginalisées.

« Ces organisations ont intensifié leurs efforts, souvent avec des ressources limitées et dans des conditions très précaires, pour sauver des vies et redonner leur dignité aux communautés au beau milieu de cette pandémie », a-t-elle expliqué. « Des ressources pour les organisations qui travaillent avec les femmes, les enfants et les personnes handicapées et pour celles qui sont actives dans les zones rurales sont absolument indispensables. »

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Graça Machel a souligné que la canalisation des ressources vers le renforcement du secteur de la société civile, au moment où celui-ci doit faire face aux problèmes que l’épidémie de Covid-19 a révélés, permettra d’exploiter son « incroyable potentiel pour accélérer le rythme du changement social à grande échelle (…) Aider les femmes, surtout, aidera à en récolter les dividendes à long terme. »

Pour Youssou N’Dour, les artistes, compte tenu de leur rôle majeur de communicateurs, devraient se trouver en première ligne de ceux qui œuvrent au développement de l’Afrique. « Même dans un endroit où il y a du pétrole, s’il n’y a pas de culture pour expliquer cela aux populations, il y aura la guerre. Après le mandat (du président Adesina), nous devrions être en mesure de dire que la culture a pu participer au développement de l’Afrique », a-t-il affirmé.

« Je suis en mesure d’apporter mon aide pour travailler avec mon personnel afin de créer d’autres champions en Afrique, pour faire passer l’action de la Banque africaine de développement à un autre niveau », a ajouté Youssou N’Dour.

Ce forum est l’occasion d’examiner les stratégies rentables et de réfléchir aux meilleures pratiques permettant de renforcer le travail de collaboration entre la Banque et la société civile face à la pandémie de Covid-19.

La seconde journée du forum est consacrée à des sessions animées par des organisations de la société civile, offrant l’opportunité de mener plus en avant des idées novatrices issues des communautés locales.

 

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