Cameroun : 2,6 millions de personnes en insécurité alimentaire

Au Cameroun, 2,6 millions de personnes sont en insécurité alimentaire. La famine fait essentiellement des ravages dans les zones rurales de la région de l’Extrême-Nord.

Afrique54.net – De même apprend-on, la malnutrition est également un problème, car le retard de croissance modéré a « sévèrement » touché 31,7% d’enfants de moins de 5 ans.

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Depuis plusieurs décennies, l’insécurité alimentaire est une question majeure dans la région de l’Extrême-nord où la crise humanitaire a entrainé environ 300 000 déplacés.

La situation est également extrêmement préoccupante dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest où 500 000 personnes ont été forcées de fuir leurs terres.

Ces problématiques sont la préoccupation majeure du Réseau de lutte contre la faim (Relufa).

Selon l’Ong qui a dressé le bilan de son intervention en faveur des personnes déplacées internes (PDI) en fin de semaine dernière à Yaoundé, la survenance inattendue de la pandémie de Covid-19 a accentué l’insécurité alimentaire au Cameroun.

Aussi, saisissant l’opportunité de la journée mondiale de l’alimentation 2020 placée sous le thème « Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble. Agissons pour l’avenir », le Relufa a interpellé les pouvoirs publics sur ces questions qui touchent au premier plan, les déplacés internes dont la situation est alarmante.

Le Relufa estime que la réforme foncière en cours actuellement devrait prendre en compte la question des déplacés victimes des conflits dans l’Extrême-nord du pays etdans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest qui quittent leurs terres.

« Loin de leurs terres, les déplacés internes sont beaucoup plus vulnérables à l’insécurité alimentaire et plus impactés par les effets de la covid-19 », estime Jaff Bamendjo, coordonnateur national du Relufa.

En plus de sejoindre à la communauté internationale pour informer, sensibiliser et renforcer la solidarité sur la question des déplacés internes, les échanges lors de l’atelier du Relufa ont également eu pour objectif de susciter les débats sur l’impact de la Covid-19 sur les systèmes alimentaires ainsi que sur l’importance d’un accès sécurisé à la terre.

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