Mamadou Ismaila KONATE , avocat Barreaux Mali/Paris, Arbitre, ancien garde des Sceaux, ministre de la Justice du Mali, a lancé cette pétition adressée à Au Président de la République du Mali ; A ses homologues de la sous-région et du Continent.
“Cela fait plusieurs mois que le contexte politique national se trouve bouleversé par une crise retentissante, entre les acteurs politiques maliens et qui est à l’origine des foyers de tension qui n’ont de cesse de s’embraser et de s’étendre. Les causes probables de cette crise émergent de la situation politique, sociale et économique déplorables, dans laquelle est englué notre pays depuis de nombreuses années et dont les grandes racines sont :
· l’insécurité totale dans laquelle vivent les populations maliennes dans les trois-quarts du territoire, y compris, certaines parties de la région de Koulikoro englobant la capitale ;
· la déliquescence de secteurs relevant du pouvoir régalien de l’État comme la santé, l’éducation et la justice, mettant en danger le présent et le futur de la nation malienne ;
Au Président de la République du Mali ; A ses homologues de la sous-région et du Continent : Lettre au Chef de l'Etat du Mali pour l'obliger au dialogue en de régler la Crise malienne – Signez la pétition ! https://t.co/DMSGMnkcFf via @ChangeFrance
— Mamadou Ismaila KONATE (@vieuxmko) July 22, 2020
· l’impunité totale face à des cas avérés de vol, de gabegie et de détournement de deniers publics et du crédit de l’Etat (sur-facturations du prix des marchés publics, bradage du patrimoine de l’État, rétrocession de commissions, fraudes douanières, économiques et fiscales etc.) ;
· l’opacité totale quant à l’utilisation des budgets destinés à la défense et la sécurité nationale, ainsi qu’à l’acquisition de matériels militaires pour les forces de défense et de sécurité, dont les coûts, la qualité obsolète du matériel, de surcroit inopérant, ajouté à l’état de pauvreté et de dénuement de nos soldats envoyés littéralement pour être sacrifiés sur le théâtre des opérations ;
· l’inconscience ostentatoire d’une partie des élites, mêlée à la cupidité de la classe dirigeante actuellement au sommet de l’appareil d’État du pays qui s’attribue avantages indus sous forme de « caisses noires » est totalement inacceptable dans le contexte inquiétant d’un pays en crise.”