Démocratie au féminin : Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun prépare les échéances électorales
Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale vient d’abriter un séminaire atelier dans l’optique de capaciter les journalistes sur des outils adéquats pour mettre en valeur les compétences féminines aux élections.
Améliorer la démocratie camerounaise par le développement d’une culture démocratique et citoyenne chez les journalistes en général, et femmes en particulier. En vue de mettre en valeur les compétences féminines candidates aux élections législatives et municipales du 09 février 2019. Tel est l’objectif du séminaire atelier, initié par le syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), dans la région du centre, en partenariat avec le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et de la Démocratie en Afrique Centrale.
Un poids politique considérable
En démocratie, le poids démographique peut être un réel déterminant du pouvoir politique. Bien plus, un élément de structuration des dynamiques sociales soutenu par un niveau culturel adapté aux enjeux actuels. Et le journaliste a une responsabilité dans la perception que l’on se fait d’un environnement. Et c’est pour prendre cette problématique à bras le corps que le syndicat national des journalistes du Cameroun à choisi d’agir, avec l’aide de partenaires. En outillant ses membres dans la prise en compte du genre dans le traitement de l’information dans les divers supports médiatiques.
Un potentiel sous exploré
Au Cameroun, les femmes représentent environ 51% de la population camerounaise et la majorité de l’électorat potentiel, (environ 55%, d’après les statistiques du dernier recensement). Cependant, elles demeurent une majorité silencieuse qui peine à exprimer leurs volontés. Leur faible participation à la vie publique donne matière à réflexion pour une société qui aspire au développement. Leur potentiel reste faiblement exploré dans le champ politique pour l’amélioration de la gouvernance économique et politique du pays. Toute chose qui pourrait justifier le concept de démocratie au féminin.
Une égalité de chance des humains
Parler de démocratie au féminin pour les hommes de médias, c’est mettre en valeur au même titre que les hommes, les femmes, engagées sur le terrain politique. Notamment, celles candidates au double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020. Toute chose qui pourrait justifier les modules inscrit à l’ordre du jour de ce séminaire atelier, qui a vu la participation d’experts du CNUDHD-AC et de ONU FEMMES. A savoir, femmes et élections au Cameroun, la participation politique du genre (femme, personne vivant avec un handicap, peuples autochtones), et doits de l’homme et démocratie.
L’engagement du journaliste
La vingtaine d’hommes et femmes de médias présents à cet atelier, ont pu échanger sur des phénomènes qui s’observent, tels que : l’instrumentalisation permanente de la femme, et du jeune; la non prise en compte des minorités, à l’instar de la personne handicapée, et des peuples autochtones, en un mot l’égalité de chances de tout être humain sur le champs politique. Le tout, dans un environnement où le discours de la haine tend à se frayer un chemin. Et à l’issue de cette session, ont formulé des recommandations allant dans le sens de ce que, la démocratie camerounaise ne peut se concevoir en dehors de l’égalité des chances.
COMMUNIQUE FINAL SANCTIONNANT LES TRAVAUX DE L’ATELIER DE FORMATION DES JOURNALISTES SUR LA DEMOCRATIE AU FEMININ
Yaoundé, 30 décembre 2019
Thème : « Acquérir les outils adéquats pour mettre en valeur les compétences féminines aux élections législatives et municipales du 09 février 2020 au Cameroun »
Il s’est tenu à Yaoundé, le 30 décembre 2019, au Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC), un séminaire atelier sur les outils adéquats pour mettre en valeur les compétences féminines candidates aux élections législatives et municipales du 09 février 2020, organisé par le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) avec l’appui technique du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC), dans le cadre du projet Démocratie au féminin de ONU FEMME ( collaboration de l’ONG More women in politic).
La cérémonie d’ouverture solennelle d’ouverture a été marquée par trois allocutions : celle de Carole Teupa Vice-présidente de la section chargée du genre, Coordonatrice de cette activité, de monsieur Abdoulaye Traore, Coordonateur des clusters Démocratie, Documentation-Communication et Plaidoyer pour le CNUDHD-AC et le mot de Thierry Eba, Président de la section centre du Syndicat National des Journalistes du Cameroun.
L’activité a connu la participation d’une vingtaine de journalistes, représentant à la fois des organes de presse audiovisuelle, écrits, et cybernétiques.
Y ont également pris part, les Experts des partenaires de le CNUDHD-AC, de ONU FEMMES, et la présidente de l’Association (AGEPSED).
Cet atelier avait pour objectif général d’inciter les journalistes en général, femmes en particulier, à s’intéresser aux candidates féminines aux législatives et municipales du 09 février 2020.
Les objectifs spécifiques étaient de :
- Cibler les femmes qui aspirent aux postes de députés ou maires pour le double scrutin du 09 février 2020
- Accorder une place de choix aux candidates femmes au sein des rédactions des organes de presse
- Accorder également une proportion équitable aux jeunes, aux groupes minoritaires, ainsi qu’aux personnes vivant avec des handicaps
- Inciter également les femmes qui ne sont pas en politique à s’intéresser au sujet surtout avant le double scrutin.
Au terme des présentations et échanges, les participants ont formulé les recommandations suivantes :
- L’invitation des Etats à prendre des mesures progressives, des aménagements raisonnables pour les personnes en situation de handicap.
- La prise en compte de cette thématique tant par les patrons de presse que les journalistes.
- La rédaction des focus sur les candidats femmes, toujours moins nombreux dans les médias.
- Les journalistes doivent davantage se pencher sur la problématique globale du genre (l’égalité de sexe, les minorités, la personne handicapée, etc…)
- L’implication journalistes, femmes en particulier, dans le traitement des informations, relatives aux droits de l’homme, à la démocratie et développement humain.
- L’accompagnement des médias par les structures spécialisées des NU dans la sensibilisation des masses.
- L’intégration de l’audio-description dans les chaines de télévisions.
- La mise en place de la case de veille (observatoire des élections) en Afrique Centrale.
A l’issue de cet atelier, les participants ont remercié le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale pour l’accueil qui a été réservé aux participants et le Syndicat National des Journalistes du Cameroun pour cette initiative louable.
Fait à Yaoundé, le 30 décembre 2019
Les participants
Coordonnatrice de l’atelier
- Carole Teupa
Modérateur
- Manfred Essome
Rapporteurs
– Thierry Eba
– Larissa Djakomo
Par Thierry Eba / Afrique-54.com / AFRIQUE