Processus de Kimberley au Cameroun : Le temps de l’évaluation des travaux
Le Ministre des Mines de l’Industrie et du Développement Technologique a passé en revue les activités menées sur le terrain par le Secrétariat National Permanent du processus de Kimberley(SNPPK) sur le chantier de l’exploitation du diamant. C’était dans le cadre de la session annuelle du comité du SNPPK tenue le 27 décembre 2019 à Yaoundé.
C’est un travail satisfaisant accompli par le Secrétariat National permanent du processus de Kimberley apprécié à sa juste valeur par le Ministre des Mines de l’Industrie et du Développement Technologique. Gabriel DODO NDOKE dit avoir remarqué des avancées considérables pour une structure aussi jeune. En effet, l’équipe que dirige le Secrétaire permanent Daniel Mackaire ELOUNG NNA est présente sur le terrain au quotidien pour empêcher non seulement l’infiltration des diamants de contrebande mais aussi leur commercialisation.
« Le traçage du diamant est une activité qui nécessite beaucoup d’expertise, de technicité, d’énergie. Vous comprenez que ça nécessite également la mobilisation de beaucoup de moyens et nous essayons de travailler dans le sens de donner au processus les moyens qu’il faut pour être à la hauteur de sa tâche ».
Un diamant qui échappe au circuit normal peut être fatal. Car, pourrait revenir sous forme d’arme ou de blanchissement de capitaux. Raison pour laquelle le SNPPK multiplie davantage des contrôles dans les aéroports et ports du pays. Ce travail acharné a permis de mettre la main sur d’importants stocks de diamants bruts. En dehors de ce minerai, les équipes du SNPPK ont également saisi le 14 décembre 2019, 49 kg de bronze en train de sortir de façon illicite du pays.
Le Secrétaire Permanent Daniel Mackaire Eloung Nna fait remarquer que le Cameroun est une mine de diamant. L’exploitation artisanale de cette pierre précieuse est une preuve par neuf de l’existence de la ressource. Le diamant est localisé le long de la frontière Cameroun-République Centrafricaine- Congo. Le potentiel est important et la production moyenne est de 5000carats/ an.
Cette production pourrait s’accroître à condition qu’il y ait un maillage serré sur tous les chantiers, un personnel et des moyens. En 2019, le SNPPK a délivré 07 certificats qui ont permis l’exportation de 594,82 carats qui ont générés un flux financier de 42 824 670 FCFA
Face à ces doléances, le Ministre des Mines de l’Industrie et du Développement Technologique s’est voulu rassurant : « Le traçage du diamant est une activité qui nécessite beaucoup d’expertise, de technicité, d’énergie. Vous comprenez que ça nécessite également la mobilisation de beaucoup de moyens et nous essayons de travailler dans le sens de donner au processus les moyens qu’il faut pour être à la hauteur de sa tâche ».
REACTIONS
Gabriel Dodo Ndoke,
Ministre des Mines de l’Industrie et du Développement Technologique
« Le diamant dit du sang alimente des conflits »
Le Cameroun notre pays a une position stratégique en Afrique centrale. Entouré des pays producteurs de diamant et avec une sortie sur la mer et des aéroports de renom. Vous comprendrez que c’est une porte de sortie de diamant. C’est pour cela que nous nous inscrivons en droite ligne des normes internationales de traçage du diamant autant celui produit par le Cameroun que celui venant des pays voisins. Le diamant dit du sang alimente aujourd’hui des conflits à travers le monde et le Cameroun s’inscrit dans le processus de limitation de l’impact négatif que cette pierre précieuse a sur les populations tant au Cameroun qu’ailleurs.
Daniel Mackaire Eloung Nna,
Secrétaire National Permanent du processus de Kimberley
« Mettre des moyens en jeu »
Le Secrétariat Permanent du Processus de Kimberley Joue un rôle important sur plusieurs plans et surtout sur le volet sécuritaire. Vous savez, un diamant qui sort de notre pays sans être certifié, sans être tracé peut revenir sous forme d’arme ou de blanchiment de capitaux. Donc le processus de Kimberley joue un rôle très important à ce niveau. Au plan socio- économique, dans le cadre de l’encadrement des populations, le secrétariat permanent œuvre dans l’amélioration du cadre et des conditions de vie de ces populations. Sur le plan du PIB, les recettes produites sont considérables. Nous avons déjà exporté plus de 14 000 carats d’une valeur de plus de 4 milliards FCFA qui ont produit à titre de recette 450 millions dans les caisses de l’Etat. C’est donc une activité qui peut produire des recettes mais, il faut mettre des moyens en jeu pour nous permettre de pouvoir contrôler au moins 90% du territoire pour que toute la production se canalise sur le circuit formel de l’économie nationale.
Bill Fadil