Cinéma africain : Le film Innocent(e) à l’affiche
Le premier long métrage de l’entreprise «Inception Art et Com», spécialisée dans la production audiovisuelle et cinématographique vient d’être présenté au public avant les sorties officielles annoncées dans les villes de Douala et Yaoundé.
Inspiré d’un mélange de fiction et de faits sociaux, l’œuvre du jeune réalisateur camerounais Lea Malle, “Innocent(e)” est le premier film, long métrage du studio de production Inception Art et Com. Innocent, qui est tout sauf une belle machinerie-imagerie d’époque traite des généralités de la société camerounaise et de bien d’autres. Le cinéma camerounais bien que recherchant ses marques s’enrichit d’un nouveau produit. Sacré mélange de genres, qui a bénéficié d’un casting rigoureux, Innocent(e) met en exergue des héros, au centre d’un environnement auquel ils devront faire face, en vue d’élucider des faits. En faisant faces aux préjugés qui gravitent autour des sociétés africaines.
Un projet ambitieux
Le film Innocent(e) est un long métrage d’une heure et 40 minutes, destiné au cinéma et à la télévision. Un produit qui se veut être une vitrine de tout un pays, avec ses spécificités et sa diversité. L’action du film se déroule dans la petite ville d’Abong Mbang, Chef-lieu du département du Haut Nyong, région de l’Est Cameroun.
Un choix sobre que le réalisateur justifie, à mi-chemin des exigences du script et des objectifs visés. « Le film se veut également un point de départ pour une nouvelle vision du cinéma, un cinéma de qualité et professionnel conforme aux normes internationales. Et surtout un cinéma qui pousse au questionnement, de par les thèmes abordés, qui amènent les spectateurs au-delà du simple divertissement …»; a expliqué le réalisateur Lea Malle, face à la presse le 23 novembre 2019.
Un film audacieux
Annoncé depuis plusieurs mois, c’est finalement le 23 novembre 2019 dans la capitale camerounaise Yaoundé que la bande-annonce a été présentée au public. Mais également les dates des sorties officielles, de ce chef-d’œuvre qui a bénéficié du soutien de Canal plus. Les villes de Douala et Yaoundé seront donc les premières à accueillir ce long métrage, durant la période des fêtes. Respectivement les 23, 26 et 27 décembre 2019. La fiction met en scène la talentueuse Fidèle Ngo Bayiybedeg, associée à Tatiana Ngo Matip et l’acteur Echu.
La jeune actrice qui avait déjà fait une belle prestation dans le court-métrage « Angles », a été de nouveau sollicitée pour endosser l’un des premiers rôles de ce casting, et elle a fait carton, avec jeu d’acteur digne d’une professionnelle. Elle incarne cette fois-ci le rôle d’une fille innocente qui se retrouve embarqué dans un milieu ésotérique. Avec à ses cotés à l’affiche Virginie Ehana et Ferdinand Tiognou. Les premières images du film sont à couper le souffle.
Le doigté d’un réalisateur
C’est sans risque de se tromper qu’on pourrait le dire sans ambages, que Lea Malle Frank Thierry, fait partie de ces réalisateurs qui écrivent leur histoire. Certainement en train de marquer son temps, il est à chaque fois en quête de perfection. Le jeune réalisateur camerounais qui compte à son actif plusieurs fictions déjà primées dans différents festivals, fait partie de cette nouvelle génération de jeunes cinéastes camerounais qui donne un souffle nouveau au septième art camerounais.
La participation de Canal plus dans ce long métrage trahit l’ambition de viser encore plus haut. Ses réalisations sont des chefs d’œuvre qui intriguent par leur simplicité, mais surtout par les thématiques qu’il aborde. Mise en scène brillante, interprétation sèche et implacable, émouvante et vibrante de sensualité. La musique en parfaite osmose avec l’histoire, vient renforcer la douloureuse noirceur du film. Avec un bouquet final, d’une œuvre d’un immense metteur en scène du 7ème art en devenir…
Par Thierry Eba / Afrique-54.com / Afrique
[…] L’extrait du film projeté au cours de la conférence de presse le 20 décembre dernier à Douala, ne laisse pas deviner le coupable du crime. Les deux victimes (coupables) sont mises aux arrêts. La jeune fille accuse l’homme politique de tentative de meurtre pendant des rapports sexuels et vice-versa. Le sang est visible sur leurs vêtements. L’arme du crime, un couteau et un tissu rouge sont des pièces à conviction que Joséphine doit exploiter pour mettre main sur le véritable criminel. […]