Entrée au Gouvernement : Christophe Foe Ndi, Mvondo Ayolo et les 150 millions du beau-fils de Cavaye Yéguie Djibril
Le Directeur de Cabinet et par ailleurs gendre de Cavaye Yéguie Djibril qui ne rêvait que d’un poste ministériel, aurait tenté de corrompre le Directeur du Cabinet Civil (DCC) en passant par Foe Ndi pour briquer un poste au Gouvernement. Le plan a tourné au vinaigre.
Boukar Abdourahim, beau-fils de Cavaye Yéguie Djibril et par ailleurs son Directeur de Cabinet avait reçu il y a quelques jours, une gifle du Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République. Samuel Mvondo Ayolo n’avait donné aucune suite favorable à sa tentative de corruption visant l’achat d’un poste au gouvernement du 04 janvier dernier. En effet, d’après nos sources d’informations, le beau-fils du président de l’Assemblée Nationale était animé d’un désir ardent de se voir ministre avec portefeuille. Voulant transformer son rêve en réalité, Boukar Abdourahim aurait produit son curriculum vitae et réuni la somme de 150 millions FCfA, qu’il aurait déposés entre les mains de Christophe Foe Ndi, l’Intendant Principal à la Présidence de la République. Ce dernier avait été chargé de remettre le « colis » au Directeur du Cabinet Civil. Des sources laissent entendre que Samuel Mvondo Ayolo qui n’est pas friand d’argent, avait refusé de prendre ces billets de banque en arguant, que ce petit jeu ne passe pas avec lui. Il avait tôt fait de renvoyer les 150 millions vers Boukar Abdourahim.
Seulement, l’intendant Principal aurait-il mis en exergue les adages béti qui disent que : « Nul ne peut plonger dans un puits de peinture et en ressortir sans tache », ou « l’œil qui a vu, doit être rincé ». N’aurait-il pas été un enfant de chœur car, l’on ne peut être proche de l’église et loin de Dieu ou encore comme ce lézard qui dans un sac d’ignames, meurt de faim ? Les sources font comprendre que les 150 millions n’étaient pas revenus au propriétaire en intégralité. 50 millions aurait disparu entre la Présidence de la République et le Cabinet de l’Assemblée Nationale. Personne ne peut dire avec exactitude qui avait distrait les 50 millions entre les deux services. Toujours est-il dit que, selon nos sources, le beau-fils du président de l’Assemblée Nationale dit avoir reçu 100 millions qui ne représentent plus ce qu’il aurait envoyé au DCC. Les « singes » se font déjà des grimaces. Cavaye mis au parfum, est conscient du fait que, seuls les arbres de même taille se passent les signes. Le Président de l’Assemblée Nationale (PAN) aurait joué les ignorants dans l’optique de piéger son gendre, apprendra-t-on.
Le revers de la médaille
Une voix de l’auguste chambre laisse entendre que, Cavaye Yéguie Djibril aurait demandé à son Directeur de Cabinet et par ailleurs son beau-fils, la provenance de cet argent.Boukar Abdourahim se voyant en difficulté, n’aurait pas hésité à passer à la confession. L’homme a déclaré que 75 millions lui venaient d’un de ses amis pétrolier basé dans la capitale économique. Le reste était le fruit de ses économies. Ce qui du moins n’aurait pas rassuré le PAN, a relevé ainsi notre source qui a fait également savoir que « Cavaye Yéguie Djibril voulait avoir en sa possession, les 150 millions. Boukar Abdourahim lui avait dit qu’il n’avait que 100 millions. Les autres 50 millions, il ne sait qui les avait pris à Etoudi ». Le président de l’auguste chambre du Parlement aurait alors exigé que ce montant lui soit remis. Un témoin dit que : « son beau-fils a été contraint de remettre les 100 millions restants à son patron de beau-père pour sauver son poste de Directeur de Cabinet ».
Popularité pécheresse?
Cavaye Yéguie Djibril et son gendre se regardent désormais en chiens de faïence depuis que ce dernier a manifesté sa volonté de devenir ministre en se passant de lui. Des sources font savoir que la méfiance entre les deux individus a atteint sa phase optimale le 25 Décembre 2018. Le jour de Noël, Boukar Abdourahim son beau-fils en quête de célébrité a invité 04 chaines de télévision et mobilisé 18 journalistes pour la couverture médiatique de la messe de la nativité. Chaque chaine de télévision avait perçu 1.500.000 FCFA. Hormis l’offrande de 1.000.000 FCFA déposée dans le panier après l’homélie, le curé de Tokombéré a reçu en guise de perdiem 1.000.000 FCFA et 2.000.000 FCFA au profit de ceux qui l’avaient accompagné. Certains hommes de médias ont parlé des interviews populaires frisant des programmes ministériels soumis à l’appréciation de la plus haute hiérarchie via les médias. Les proches de Cavaye font d’ailleurs savoir que « son patron est très en colère. Son beau-fils va seulement passer sur son dos pour être ministre. Le Nord est son fief et c’est lui qui décide qui sera ministre ou pas ». Le torchon brûle donc entre les deux personnalités qui se font des grimaces au quotidien depuis que le gouvernement du 04 janvier dernier a été rendu public sans le nom de Boukar Abdourahim.
Corruption et Compromission
Il est difficile à un riche d’entrée dans le royaume des cieux qu’à un pauvre de passer par le trou d’une aiguille. Ces paroles des Saintes Ecritures permettent de comprendre les difficultés qu’ont les nantis, riches, puissants et forts à marcher sur le chemin de la droiture. Le philosophe Jean Paul Sartre l’a si bien élucidé dans son ouvrage intitulé «Les mains sales». La plupart d’entre eux ont un cœur noir, toujours prêts à pactiser avec le diable pour parvenir à leurs fins. Et la confession renvoyée aux calendes grecques. Le gros cœur chez le riche est la racine de tous les maux. La plupart de hautes personnalités au Cameroun pensent toujours qu’avec les billets de banque, elles peuvent tout faire. Mais ce qu’elles oublient est qu’avec cet argent, elles ne peuvent pas tout acquérir ou tout acheter. L’argent rend impoli et hautain celui qu’il veut perdre.
NOTE DE LA RÉDACTION
Toutes nos tentatives par voie de correspondance et par téléphone de joindre les concernés sont restées vaines. En dehors de Boukar Abdourahim qui dit être victime d’une tentative de déstabilisation.