Affaire Skripal : A côté du silence de la Chine, ces pays boudent la démarche « partiale » de Londres et ses alliés
Plusieurs pays européens et asiatiques sont défavorables aux sanctions antirusses notamment à l’expulsion des diplomates russes lancée par Theresa May et l’ensemble de ses alliés français et américains.
« La Turquie n’est pas le seul pays qui a décidé de ne pas expulser les diplomates russes », nous a révélé ce jour le media pro russe Sputnik relayant la position du Président turc qui a reiteré qu’Ankara n’envisageait pas de suivre la démarche de certains pays et d’expulser des diplomates russes de Turquie dans le cadre de l’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï Skripal.
« Pour des raisons différentes, l’Autriche, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, Chypre, la Grèce, Israël, le Luxembourg, Malte, le Monténégro, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie se sont abstenus de participer à la vaste attaque diplomatique contre Moscou lancée par le Royaume-Uni », indique nos confrères de Sputnik.
Cité par le quotidien turc Hurriyet, l’homme fort d’ Ankara déclare que «Ce n’est pas parce que certains pays ont pris des mesures sur la foi d’allégations que nous sommes obligés de prendre des mesures similaires».
La Chine, alliée de Moscou, ne n’est pas encore prononcée, depuis le déclanchement des mesures antirusses par les Britannique soutenus massivement entre autres par la France, l’Ukraine, les Usa, l’Otan et la Hongrie. Des pays occidentaux qui ont expulsé plus 150 diplomates russes non taxés « d’espions » antérieurement.
Dans d’une déclaration du Ministère russe des Affaires étrangères de 28 mars 2018 parvenue à notre rédaction, Moscou avance que « Les autorités britanniques démontrent systématiquement leur incapacité à assurer la sécurité des citoyens russes sur leur territoire. »
« Plusieurs exemples scandaleux l’illustrent: l’empoisonnement de l’ex-agent du FSB Alexandre Litvinenko, le décès dans des circonstances inexpliquées des hommes d’affaires Badri Patarkatsichvili et Alexandre Perepelitchny, le “suicide” mystérieux de Boris Berezovski et la strangulation de son partenaire d’affaires Nikolaï Glouchkov, et enfin l’attentat visant Sergueï Skripal et Ioulia Skripal », lit-on dans cette déclaration.
La démarche de Londres démontée
« La population britannique elle-même est tenue dans l’ignorance concernant les éléments-clés de cet incident annoncé comme présentant une sérieuse menace, notamment en ce qui concerne le nombre de victimes ».
S’attardant sur l’affaire Skripal, la diplomatie russe reste claire : « Londres a négligé toutes les normes du droit international, de l’éthique et simplement du bon sens. Sans apporter la moindre preuve ni même décrire un tableau concret des événements, Londres a accusé la Russie d’avoir empoisonné ses propres citoyens, a invoqué le nom d’une substance chimique jamais utilisée chez nous et a lancé une vaste campagne politique et médiatique. Tout cela a poussé à l’expulsion infondée de diplomates russes de plusieurs pays et représentations auprès d’organisations internationales, et plusieurs autres sanctions ont été décrétées ».
« Nos exigences légitimes de fournir des échantillons de la substance utilisée ont été ignorées », relève le Ministère russe des Affaires Etrangères qui poursuit : « Le Comité d’enquête russe a ouvert le 16 mars 2018 une enquête pénale pour tentative d’homicide avec préméditation visant la citoyenne russe Ioulia Skripal et a préparé une requête appropriée pour les autorités britanniques. Nous attendons de Londres une coopération concrète dans le cadre de l’enquête menée par nos forces de l’ordre ».
Pour Moscou, « le comportement des autorités britanniques suscite des interrogations » et « la population britannique elle-même est tenue dans l’ignorance concernant les éléments-clés de cet incident annoncé comme présentant une sérieuse menace, notamment en ce qui concerne le nombre de victimes ».
« On cache des informations sur les exercices annuels Toxic Dagger organisés la veille de l’empoisonnement des Skripal par ce centre, conjointement avec les militaires britanniques, pour s’entraîner à lutter contre la contamination chimique et biologique »
« On tait l’information sur l’activité du laboratoire secret de Porton Down près de Salisbury, où, comme tout le monde le sait, des travaux sur la création de l’arme chimique sont menés. On cache des informations sur les exercices annuels Toxic Dagger organisés la veille de l’empoisonnement des Skripal par ce centre, conjointement avec les militaires britanniques, pour s’entraîner à lutter contre la contamination chimique et biologique », déplore la Russie qui déclare qu’« à travers le monde, grâce aux efforts de Londres, a été lancée une campagne pour répandre une présomption absolue de la culpabilité de la Russie. La confrontation est attisée intentionnellement et l’on constate une démonstration de force devant les frontières russes. La lutte contre toute coopération politico-diplomatique pour une enquête objective et globale sur l’incident de Salisbury est flagrante ».
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